Depuis plusieurs années, la société GSK, l’un des dix géants de l’industrie pharmaceutique mondiale, tape sur le clou (par le biais de campagnes de sensibilisation) pour faire comprendre l’importance du vaccin contre la méningite. Pour la journée mondiale consacrée à la lutte contre cette maladie rare, la société a encore insisté : il faut faire en sorte que les parents puissent prendre une décision éclairée sur la façon de protéger au mieux leurs enfants contre les différents types de méningocoques.
Appelée « Ensemble Contre La Méningite », la campagne de la société GSK s’appuie sur l’exemple de Ambre, une petite fille qui a contracté une infection à méningocoques à l’âge de 8 mois lorsqu’elle était en vacances en Thaïlande. Elle a survécu à la maladie mais a conservé des cicatrices permanentes sur la peau. Ce focus sur un enfant en particulier peut éventuellement interpeller ou choquer, mais sert justement à marquer les esprits et à personnifier la maladie et ses dangers… Un exemple parmi d’autres qui pourrait conscientiser les parents à l’importance de cette vaccination non remboursée et pas encore reprise dans le carnet vaccinal obligatoire.
Risques élevés
Dans un article publié l’an dernier sur Hospichild, nous évoquions déjà le sujet dans le cadre des revendications de la Société Belge de Pédiatrie (SBP) pour que le vaccin soit enfin remboursé. Une brochure avait ainsi permis d’en savoir plus sur la maladie. On pouvait notamment y lire : « La méningite est parfois imprévisible. Il est important d’instaurer le traitement le plus rapidement possible. Même lorsqu’elle est prise en charge, avec les antibiotiques adéquats, elle peut être fatale chez 5 à 10 personnes sur 100 traitées. 1 survivant sur 5 peut souffrir de séquelles importantes. »
Il faut aussi préciser que l’infection à méningocoques est une maladie inhabituelle et rare dont le diagnostic est encore peu évident à poser pour les professionnels. Elle est très difficile à reconnaître, surtout dans les premières heures. Quand elle est détectée, il faut faire vite, car la méningite évolue très rapidement.
Les vaccins : prévention par excellence
Un an après la SBP, c’est au tour d’un organisme un peu moins neutre (GSK) de prendre le relais de la sensibilisation. La société veut notamment informer les parents que des vaccins sont maintenant disponibles pour les cinq principaux types de méningocoques. Sur son nouveau site ensemblecontrelameningite.be, GSK donne toutes les précisions à ce sujet. : « Il existe des vaccins pour les 5 types de méningites (méningocoques A, B, C, W et Y) à plus fort potentiel de déclenchement de la maladie. Trois types de vaccins sont disponibles :
- Vaccin contre le méningocoque C
(dans le calendrier vaccinal) - Vaccin contre le méningocoque B
- Vaccin combiné contre les méningocoques ACWY »
L’avis du Conseil supérieur de la santé
« En mars dernier, le Conseil supérieur de la santé a adapté ses recommandations sur la vaccination des enfants et des adolescents contre la méningite. Il recommande à présent de remplacer le vaccin monovalent actuel contre le méningocoque C par le vaccin quadrivalent conjugué contre les sérogroupes A, C, W et Y (de 52 euros, rappel après 5 ans). Une version non conjuguée, et moins coûteuse, existe mais elle offre une protection de moins longue durée (36 euros, rappel après 2 ans) », lit-on finalement dans un récent article du Soir.
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