« Tu écoutes de la musique, attention aux risques ! » C’est le nom de la nouvelle campagne annuelle de l’Association des Parents d’Enfants Déficients Auditifs Francophones (APEDAF). Le but : prévenir les déficiences auditives en sensibilisant le public, dès le plus jeune âge, aux risques liés aux bruits et à la musique forte.
Dans un communiqué de presse, l’APEDAF écrit : « Grâce à cette campagne, nous espérons que le mouvement créé sera suffisamment important pour que chaque citoyen se préoccupe de sa santé auditive dès le plus jeune âge. La société toute entière a une responsabilité envers cette problématique de santé publique. Nous souhaitons que la prise de conscience se fasse à tous les différents niveaux afin amorcer un changement de comportements. »
Compte Instagram, distribution de bouchons d’oreilles, brochures, affiches…
L’APEDAF veut marquer le coup pour protéger les oreilles (#jeprotègemesoreilles) des jeunes et prévenir les problèmes auditifs. Pour ce faire, l’association a créé des affiches et brochures colorées et attractives avec un slogan marquant. Elle a aussi décidé de lancer un compte Instagram pour diffuser ses messages, car selon elle, c’est sur ce réseau social que se regroupent les jeunes pour communiquer. Enfin, l’APEDAF voudrait distribuer, quand elle en aura l’occasion, des bouchons d’oreilles à l’entrée des salles de concerts…
Objectifs de la campagne
Quatre objectifs principaux sont visés par l’APEDAF en lançant cette campagne :
- Informer et sensibiliser aux différentes conséquences des nuisances sonores ;
- Aider à développer de nouvelles habitudes d’écoute de musique plus saines et respectueuses des oreilles de chacun ;
- Créer une prise de conscience afin de faire passer ce message de manière collaborative ;
- Faire en sorte que les risques de pertes auditives des jeunes diminuent.
Quels sont au juste les risques liés aux nuisances sonores ?
Selon l’association, il est essentiel de sensibiliser la population car les prédictions de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) affirme « qu’environ 50% des jeunes de 12 à 35 ans, soit 1,1 milliard de personnes, risquent à terme de souffrir de pertes auditives ». Et d’après les données de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), il faut 8 heures d’exposition à 80 décibels (dB) pour détériorer l’audition, mais seulement 1 heure à 89 dB et quelques minutes à 100 dB. Ce qu’il faut également savoir, c’est que la détérioration de l’audition peut prendre différentes formes : une surdité, bilatérale ou unilatérale, progressive, des gênes auditives chroniques ou permanentes… Par exemple, certains peuvent souffrir d’acouphènes (bruits « parasites » qu’une personne entend sans que ceux-ci existent réellement et qui peuvent entraîner de la gêne, des insomnies ou même de la dépression), d’autres d’hyperacousie (la personne entend tout trop fort)…
Prévention des risques et pistes de solutions
Le plus dangereux, ce sont les écouteurs et l’écoute trop prolongée et trop forte de la musique. Certains casques, plus onéreux, permettent de réguler le son afin qu’il nuise moins à l’audition. Mais de toute façon, pour 45 minutes d’écoute avec casque, il faut prévoir une pause de 10 minutes afin de donner du répit aux oreilles. Sur les smartphones, généralement, une application interne indique à l’utilisateur que le son de ses écouteurs est trop fort. Enfin, dans les salles de concert ou de spectacle, des mesures ont déjà été prises en 2017 pour prévenir les risques : afficheur permettant la lecture des niveaux sonores, mise à disposition de bouchons d’oreilles et « zones de repos » pour que le public puisse faire une pause auditive.
À LIRE AUSSI :