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Vaccination à l’école : parents plus réticents qu’avant, médecins scolaires inquiets

{Communiqué de presse de vaccination-info.be}

Certains médecins scolaires s’inquiètent. Les parents sont moins nombreux que les années précédentes à autoriser la vaccination proposée à l’école à certains âges clés. Face à ce constat, l’ONE rappelle l’importance de suivre le calendrier vaccinal recommandé pour les enfants, afin d’éviter des maladies dont les conséquences peuvent être graves et l’émergence d’autres épidémies que celle de la Covid-19 que nous subissons actuellement.

Vaccin école ONE

Vaccination : ce terme sera probablement l’un des plus utilisés en 2021. Vaccination contre la Covid-19 mais pas seulement. En effet, d’autres maladies dont les conséquences peuvent être graves circulent encore dans le monde et en Belgique : rougeole, coqueluche, oreillons, diphtérie, tétanos… Pour se protéger contre celles-ci des vaccins sont recommandés à des âges clés, principalement à l’enfance et à l’adolescence.

Sans accord des parents, aucune vaccination ne sera réalisée

Selon le choix des parents, ces vaccinations peuvent être réalisées chez le médecin traitant, dans les consultations ONE et certaines sont notamment proposées dans le cadre scolaire. C’est au cours de la 2ème primaire, 6ème primaire, 2ème secondaire et 4ème secondaire que les séances de vaccinations sont généralement organisées par les Services de Promotion de la Santé à l’école (PSE), ou par les Centres Psycho-Médicaux-Sociaux (PMS) dans les Athénées. Ces vaccinations sont réalisées uniquement sur base volontaire. Pour ce faire, un document d’autorisation de vaccination est transmis par le Service PSE ou le Centre PMS aux parents afin que ceux-ci marquent leur accord. Ce document indique précisément le nom de la maladie pour laquelle une vaccination est proposée. C’est en fonction de ce document et sur base des informations données par les parents que le médecin scolaire prescrira la vaccination. Sans accord des parents, aucune vaccination ne sera réalisée. Que ce soit celles prévues dans le calendrier vaccinal actuellement ou celles qui pourraient le cas échéant y être ajoutées.

Vaccinations dans le cadre scolaire : contre quelles maladies ?

Seules les vaccinations contre les maladies suivantes sont possibles et gratuites dans le cadre scolaire : coqueluche, diphtérie, poliomyélite, tétanos, oreillons, rougeole, rubéole, infections à papillomavirus humains (HPV), méningites et maladies invasives à méningocoque C, hépatite B. La plupart des vaccins nécessitent plusieurs doses à des âges différents. Toutes ces doses sont indispensables pour être bien protégé. Raison pour laquelle il est important de respecter l’ensemble du schéma vaccinal. Les Services PSE et les Centres PMS pour les Athénées offrent une opportunité de pouvoir réaliser ces vaccinations gratuitement et sans contrainte organisationnelle.

Que faire si le moment recommandé pour une vaccination a été dépassé ?

Si le moment recommandé pour une vaccination a été dépassé, tout n’est cependant pas perdu. Il est encore possible d’effectuer un rattrapage. Pour ce faire, les parents peuvent contacter le service de Promotion de la Santé à l’Ecole de leur enfant (ou le Centre PMS s’il fréquente un Athénée) ou le médecin traitant.

Il n’existe pas de contre-indication à la vaccination en période d’épidémie. La vaccination reste un acte sûr et toujours recommandé même en période de coronavirus. En respectant bien sûr les principes de précautions et les gestes barrières tels qu’on les connaît.

→ Plus d’informations sur le site vaccination-info.be 

 

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L’ONE améliore son mémo des « rendez-vous des vaccins »

« Les rendez-vous des vaccins », c’est un aide-mémoire pour ne pas oublier les dates des vaccins qui protègent les enfants de 0 à 18 mois contre diverses maladies. L’ONE a décidé de rendre cet outil plus ludique et d’en améliorer le graphisme. 

Durant le confinement, nous évoquions l’inquiétude des pédiatres quant au fait que certains parents avaient décidé de reporter la vaccination de leur enfant. L’Office National de l’Enfance s’en insurgeait également. Toujours dans la volonté de valoriser les vaccins, L’ONE lance une nouvelle version de son mémo intitulé « Les rendez-vous des vaccins ».

Graphisme ludique et attractif

« Graphiquement ludique, attractif, rappelant le monde enfantin, ce mémo est conçu pour y inscrire les différents rendez-vous pris pour réaliser un vaccin. De la dimension d’une carte postale, il pourra être affiché à tout endroit qui vous semble pertinent : frigo, tableau etc », écrit l’ONE sur son site web.

On peut donc observer, au recto, un cheminement de type jeu de loi avec les moments auxquels il faut vacciner les bébés de 0 à 18 mois. Et au verso, on retrouve, en quelques mots, l’essentiel sur chaque maladie contre lesquelles protègent les vaccins recommandés.

5 vaccins pour contrer 12 maladies

Grâce à ces 5 vaccins, l’enfant est protégé contre 12 maladies… dont les conséquences peuvent être graves, voire mortelles pour lui.

Comme on peut le lire sur le site vaccinination-info.be : « Le bébé ne bénéficie que pour un temps limité de la protection reçue dans le ventre de sa mère. De plus, cette protection ne vaut pas pour tous les microbes. Son propre système de défense contre les microbes, le système immunitaire, est encore en construction. Il est donc particulièrement fragile entre 2 mois et 2 ans. Il doit être protégé grâce à la vaccination. »

 

Consulter le mémo « Les rendez-vous des vaccins 0-18 mois » 

 

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Les pédiatres, inquiets, appellent à ne pas reporter les vaccinations et autres consultations

Depuis quelques semaines, et à cause de la pandémie actuelle, les consultations pédiatriques (même par téléphone) ont grandement diminué. Les pédiatres, inquiets, et les hôpitaux rappellent que les vaccinations et autres consultations sont tout à fait accessibles. Ils appellent ainsi à ne pas reporter ou suspendre les soins prescrits aux enfants. 

L’appel de l’ONE quant au maintien des vaccinations date d’il y a presque un mois. Apparemment, ce n’était pas suffisant et ce sont désormais les hôpitaux qui tapent sur le clou. À côté de cela, des faits plus préoccupants encore sont constatés ; certains parents reportent par exemple les séances de chimiothérapies de leur enfant…

« La vaccination reste prioritaire et importante pour protéger vos enfants ! »

Selon l’ONE, le programme de vaccination des nourrissons est primordial pour ne pas se voir ajouter à l’épidémie de coronavirus d’autres épidémies qui pourraient, elles aussi, entraîner un engorgement des structures de soins de santé. Les enfants de moins de 15 mois sont plus vulnérables aux maladies évitables par la vaccination, rappelle-t-il. Les consultations de l’ONE resteront donc ouvertes pour assurer la vaccination. L’organisme rappelle néanmoins que pour limiter au maximum la propagation du coronavirus, le public est invité à respecter scrupuleusement son heure de rendez-vous, à ne pas s’y présenter s’il souffre de fièvre ou en cas de nez qui coule, de toux ou de difficultés respiratoires.

Pédiatres et hôpitaux solidaires avec l’ONE

De son côté, l’Hôpital des Enfants a également insisté sur l’importance de la vaccination qui « reste prioritaire et importante pour protéger vos enfants! ». D’ailleurs, pour soutenir l’ONE, l’Huderf a décidé de proposer également des rendez-vous vaccination en consultation de pédiatrie.

Le Groupement Belge des Pédiatres de Langue Française (Gbpf) a également appelé ses pédiatres membres à proposer leur aide au sein des consultations ONE. « Concrètement, pour les pédiatres qui seraient volontaires pour donner un coup de main, vous pouvez adresser vos propositions d’aide directement à directionsante@one.be. »

Kind en Gezin a repris les vaccinations

Au Nord du pays, le gouvernement flamand avait demandé à Kind en Gezin, l’équivalent néerlandophone de l’ONE, de suspendre les vaccinations jusqu’au 5 avril. Mais heureusement, les vaccinations ont repris leur cours habituel le 1er avril dernier. Bien sûr, comme pour l’ONE, des mesures strictes sont mises en place pour empêcher la propagation du Covid-19.

À Saint-Luc, des chimiothérapies reportées

Mais il y a encore plus grave que de ne pas prévenir une maladie en faisant vacciner un enfant ; c’est le fait de retarder des soins qui lui sont indispensables. Bénédicte Brichard, cheffe du service d’oncologie pédiatrique des cliniques Saint-Luc, a confié ses inquiétudes à La Libre :« On observe que certains adultes préfèrent éviter de se rendre ou d’emmener leur enfant dans un hôpital s’ils ne sont pas infectés par le Covid-19. Nous devons donc convaincre des parents de ne pas suspendre la chimiothérapie de leur enfant. Cette grande angoisse est loin d’être fondée. Heureusement, nous sommes toujours parvenus à convaincre les parents d’assurer le suivi d’un traitement, car sa suspension, même pendant deux semaines, peut permettre au cancer de retrouver son rythme de croissance. Face à un tel risque de rechute, la crainte du Covid ne doit pas intervenir. »

Vers des « victimes collatérales » chez les enfants ?

Enfin, le chef du service de pédiatrie de l’Huderf, Pierre Smeesters, est également très inquiet : « Dès le début de la crise, j’ai dit aux équipes que je craignais qu’il y ait des victimes collatérales chez les enfants. Ce qui se confirme dans nos chiffres d’admissions et de passages aux urgences. Par exemple, nous n’avons que très peu de nouveaux diagnostics de leucémie et de lymphomes alors que c’est normalement constant. Nous sommes inquiets de ne pas voir les enfants que l’on devrait voir. » Il a ensuite cité à L’Echo le cas, choquant, de cet enfant diabétique arrivé trop tard à l’hôpital pour un diagnostic et décédé de son diabète.