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Étude : les pédiatres appelés à réduire la prescription d’antibiotiques

Une nouvelle étude nationale, destinée aux pédiatres, a décidé de s’attaquer aux antibiotiques. Conjointement menée par la KULeuven (ainsi que d’autres universités) et financée par le KCE, l’étude nommée ARON souhaite identifier les prescriptions inutiles chez les enfants de 6 à 12 ans afin de ralentir l’augmentation de résistance aux antibiotiques. 

« Actuellement, jusqu’à un tiers des enfants traités pour infection reçoivent des antibiotiques dans le cadre de soins primaires. Cela contribue à l’augmentation de résistance aux antibiotiques. Pourtant, ces infections pourraient être, dans certains cas, traitées en toute sécurité sans antibiotiques. Les motivations liées à ces prescriptions sont variées : habitude du médecin, attente des parents/enfants, incertitude diagnostique… », lit-on sur le sur le document de présentation de l’étude ARON.

Trop de résistance aux antibiotiques

Cette résistance aux antibiotiques est réellement dangereuse, car cela voudrait dire que lorsque l’enfant aura une infection plus grave et plus aigüe, les antibiotiques n’auront plus assez d’effet sur lui. Ce qui pourrait clairement mettre sa santé en péril. Comme l’indique l’OMS : « La résistance aux antibiotiques constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement. Ce phénomène peut entraîner une prolongation des hospitalisations, une augmentation des dépenses médicales et une hausse de la mortalité. »

Un ‘arbre de décision’ pour guider les pédiatres

C’est pourquoi il est urgent de réduire l’augmentation de cette résistance ; surtout chez les enfants. Et cette étude a justement pour but « d’optimiser le comportement de prescription d’antibiotiques chez les 6 à 12 ans par l’usage d’un arbre de décision composé de trois outils : règles de décision, dosage rapide (résultats en 4 minutes) de la protéine C-réactive (CRP) par un test de piqure au doigt, conseils standardisés. Une récente revue de la littérature a montré que l’utilisation d’un test rapide mesurant la CRP peut réduire considérablement et en toute sécurité les prescriptions d’antibiotiques, à condition que des conseils clairs sur l’interprétation du test rapide soient fournis. Cet arbre de décision sera comparé aux soins standards actuels. »

Recherche pédiatres souhaitant mener cette étude dans leur cabinet

Pour les pédiatres qui consultent au sein d’un cabinet (pas lors des consultations externes ou à l’hôpital), la participation à cette étude basée sur la pratique est vivement recommandée. Il leur sera proposé de « tester un outil (algorithme) pour évaluer les enfants atteints de maladie infectieuse aigüe dans le cadre des soins primaires. » Cela devrait s’organiser sur deux périodes hivernales dans des cabinets de médecine générale et pédiatrique, dans toute la Belgique.

 

→ Plus d’infos au sein du document de présentation de l’étude ARON

→ Contact : via le site web www.arontrial.be ou via l’adresse e-mail ruben.burvenich@kuleuven.be

 

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Étude sur la prise en charge de la prématurité : le KCE appelle aux témoignages

Le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE), mène actuellement une étude sur l’organisation des soins centrés sur la famille (family-centred) pour les nouveau-nés prématurés dans les services de néonatologie (NICU et/ou N*). Dans ce contexte, l’institution publique de recherche scientifique appelle aux témoignages.

Crédit photo : Sofia Douieb

 

« Nous souhaiterions vous interviewer en ligne (au moyen de Zoom), éventuellement avec votre partenaire, pour discuter de l’organisation de la prise en charge de votre enfant et des visites à l’hôpital. En outre, nous aimerions savoir comment vous avez été informé(e) et soutenu(e) par les prestataires de soins, et comment vous avez été impliqué(e) dans la prise en charge de votre enfant. »

Vous êtes éligible pour notre enquête si :

  • Vous avez plus de 18 ans.
  • Vous parlez le français ou le néerlandais.
  • Vous êtes la mère ou le père d’un bébé né prématurément (avant 37 semaines de grossesse) et
  • Ce bébé  a séjourné en néonatologie ou en néonatologie intensive juste après sa naissance et
  • Votre enfant est sorti de l’hôpital depuis au moins 1 mois mais depuis moins d’un an.
  • Vous disposez d’un ordinateur ou d’un téléphone portable permettant de faire des appels vidéo.

Quand l’interview aura-t-elle lieu ?

Après votre inscription, le KCE vous contacterons par mail pour fixer une date d’interview.

Comment participer ?

Pour participer à cette étude, complétez le questionnaire avant le 19 avril 2021. Vous pouvez aussi vous inscrire par téléphone au 02 287 33 88. Pour info, un document de ‘déclaration de consentement éclairé’ est également disponible via le même lien (en haut à droite sous le titre ‘Document’).

La prématurité en Belgique

En Belgique, les chiffres de la prématurité étaient fixes depuis très longtemps. Anne-Britt Johansson, chef du service de néonatologie à l’Hôpital des Enfants, confiait à Hospichild en 2019 : « 7 à 8% des bébés naissent trop tôt dans le pays. Dans 80% des cas, on le sait en avance et les parents peuvent s’y préparer. Il y a trois degrés de prématurités : extrême (avant 28 semaines), grande (entre 28 et 32 semaines) et modérée (entre 32 et 36 semaines). » Depuis les confinements successifs de 2020 pourtant, ce pourcentage s’est réduit de moitié. Une bonne nouvelle évidemment, mais qui met en lumière un dysfonctionnement manifeste de nos sociétés.

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Étude : à quel point le coronavirus affecte les conditions de travail des infirmier.e.s ?

Deux infirmiers et chercheurs doctorants en santé publique ont pris l’initiative de mettre en ligne un questionnaire destiné aux infirmiers et infirmières de Belgique. L’objectif est de rendre compte aux politiques à quel point les conditions de travail sont affectées par la pandémie actuelle. 

Au sein du préambule de l’étude en ligne, les deux chercheurs expliquent : « Les événements liés au coronavirus affectent vos conditions de travail et votre vie privée. Pour pouvoir améliorer cette situation et informer nos décideurs politiques, il est important de savoir à quel point. Nous voulons donc vous donner la parole avec ce questionnaire qui vous prendra environ 15 minutes. »

Dans ce questionnaire, après quelques questions sur la formation, sur l’ancienneté dans le métier… les infirmier.e.s sont appelés à fournir des informations plus spécifiquement liées aux conditions de travail imposées par la pandémie. Par exemple : « Quel est votre temps de travail approximatif depuis ces dernières semaines ? », « Avez-vous l’impression d’avoir l’équipement adéquat et en suffisance face au coronavirus ? », « Depuis les récents événements, combien de personnes sont déjà décédées du coronavirus dans votre service ? », « Combien de vos collègues ont-ils déjà été écartés ? »… Finalement, un grand nombre de questions concernent le stress ressenti au travail, la charge de travail, l’autonomie décisionnelle…

Bien sûr, conformément aux réglementations en vigueur, les professionnels concernés disposeront d’un droit d’accès aux données les concernant ainsi qu’un droit de correction et un droit d’opposition au traitement de leurs données.

 

→ Accéder au questionnaire 

 

Pour toute information complémentaire sur l’étude :
Pierre Smith, infirmier et chercheur doctorant en santé publique, Institut de Recherche Santé et Société, UCLouvain : pierre.smith@uclouvain.be
Arnaud Bruyneel, infirmier et chercheur doctorant en santé publique à l’ULB, SIZ Nursing : arnaud.bruyneel@ulb.be