Archives du tag : covid-19

Covid-19 : pour une approche plus humaine des visites à l’hôpital

Deux ans après le début de la pandémie, les règles en matière de visites à l’hôpital (ou en maisons de repos) en période Covid plongent encore de nombreuses familles dans de grandes souffrances. Les parents d’un enfant hospitalisé notamment ont du se couper en deux pour pouvoir l’accompagner dans ses soins… De plus, les règles sont variables d’institution en institution, d’hôpital en hôpital, et aucun cadre cadre légal n’est prévu. Sans parler des mesures encore extrêmement restrictives… Pour une approche plus humaine de la question et un cadre légal uniforme, plusieurs associations, chapeautées par La Ligue des familles, ont décidé d’en débattre et de voter au Parlement.

humanity hospitalisation

Les autres associations concernées : la Ligue des droits humains, Eneo, Espace Seniors, la LUSS, le Gang des Vieux en Colère, Senoah, Respect Seniors, le Bien Vieillir, Senior Montessori, Entr’âges et AISBL Générations.

{Communiqué de presse de la Ligue des Familles}

Familles en souffrance

Il y a ces parents qui viennent d’être confrontés à l’annonce d’un cancer chez leur petit garçon de 3 ans, à qui l’on explique, au moment du transfert vers un autre hôpital, que seul l’un d’eux pourra accompagner l’enfant aux urgences pour les examens complémentaires, puis pendant les premiers jours d’hospitalisation… sans même un accès à la douche ni à l’espace habituel pour les parents, avec frigo et micro-ondes.

Ou ces parents d’un bébé de 11 jours hospitalisé en soins intensifs : « Nous avons appris qu’un seul parent pouvait rester auprès de notre bébé et ça a été très difficile à supporter parce que sa situation était assez critique. Ma compagne – qui venait d’accoucher – et moi ne nous sommes pas vus pendant 6 jours puisque nous nous relayions aux côtés de notre enfant. » Même son de cloche chez cette maman d’un bébé de 8 mois hospitalisé pour pneumonie : « Je me suis retrouvée à partir du mercredi au dimanche soir en isolement total avec elle. Ni elle, ni moi, ne pouvions sortir de la chambre. Que ce soit pour chauffer un biberon, pour demander une cuillère pour une purée, pour faire une tournante avec mon mari pour qu’il fasse une nuit et pour me permettre de voir nos deux grandes. »

(…)

Et puis tant d’autres personnes hospitalisées ou en perte d’autonomie, aux souffrances physiques et psychologiques desquelles vient s’ajouter un isolement total ou partiel dû à des conditions de visites très strictes. « On est derrière les barreaux », nous explique ressentir une maman d’enfant hospitalisé.

Des règles de visites variables d’institution en institution

Les situations sont extrêmement variables d’un hôpital à l’autre, et pour cause : il n’existe aucun cadre légal. Le médecin chef de chaque hôpital peut restreindre les possibilités de visites en fonction de la situation dans et hors de l’hôpital. Les chefs de service ont également la possibilité de fixer des règles différentes pour leur propre service. Un même jour, un hôpital peut assouplir les conditions de visites tandis qu’un autre les renforce. À situation identique, certains hôpitaux interdisent toute visite, tandis que d’autres autorisent deux visiteurs différents chaque jour. Certains autorisent les visites des frères et sœurs des enfants hospitalisés, d’autres interdisent toute visite d’enfant.

(…)

Une violation de droits fondamentaux

Ces règles relatives aux visites dans les hôpitaux et les maisons de repos violent manifestement l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui protège le droit au respect de la vie privée et familiale. En limitant le nombre de visites familiales, le nombre de visiteurs ou en imposant des conditions liées à l’âge de ceux-ci, les établissements se rendent coupables d’une ingérence illégale des droits garantis par l’article 8 de la CEDH, puisque aucun cadre légal ne prévoit cette restriction.

Pour un cadre légal uniforme et humain

La Ligue des familles et les associations qui l’accompagne appellent à :

  • Une approche plus humaine des règles en matière de visites.
  • Un cadre légal qui fasse l’objet d’un débat démocratique.
  • Des règles communes aux différentes institutions, applicables selon les différents stades de la situation sanitaire. A situation égale, les personnes doivent être traitées de la même manière.
  • Un droit minimum aux visites en maison de repos et à l’hôpital, garanti quelle que soit la situation sanitaire.
  • Le droit pour les résidents des maisons de repos d’aller et venir librement, au même titre et sous les mêmes conditions que le reste de la population.
  • La fin des bulles en maisons de repos, en cohérence avec l’évolution des règles pour le reste de la société et qui fait d’autant plus sens depuis que les personnes résidant dans ces institutions ont désormais pu être vaccinées.
  • Une attention particulière pour les enfants de tous âges, qui doivent pouvoir à la fois rendre visite à leurs proches en maison de repos ou hospitalisés et être accompagnés de leurs deux parents quand ils sont hospitalisés, quelle que soit la situation sanitaire.

 

À LIRE AUSSI :

 

Mesures Covid de fin d’année : « Il faut maintenant soutenir les jeunes et leurs parents ! »

Suite aux dernières mesures Covid, la Ligue des familles demande aux gouvernements d’accompagner la fermeture des écoles et l’enseignement à distance de mesures de soutien aux parents et aux jeunes. Communiqué de presse. 

« La Ligue des familles, qui avait appelé le 2 décembre à ne pas faire porter la plus grande partie des efforts sur la jeunesse, prend acte des mesures annoncées le 3 janvier par le comité de concertation: fermeture des écoles fondamentales une semaine avant les vacances de Noël, retour à l’enseignement à distance la moitié du temps en secondaire, masque dès 6 ans.

Gouvernements, soutenez les familles !

Afin de permettre aux parents et aux jeunes de vivre le moins difficilement possible ces mesures, la Ligue des familles appelle les différents gouvernements à leur apporter le soutien nécessaire.Tous les parents ne pouvant faire du télétravail, et le télétravail n’étant pas compatible avec la garde de jeunes enfants, la Ligue des familles appelle à des mesures permettant aux parents de faire face à cette fermeture d’école qui s’ajoute aux congés scolaires déjà prévus.

Chômage temporaire dès le 20 décembre ?

Pour les parents des enfants de maternelles et de primaire, la Ligue des familles demande que les parents aient droit au chômage temporaire pour fermeture d’école la semaine du 20 décembre, que le montant de l’allocation soit revu à la hausse pour que les familles précarisés puissent en bénéficier également, et que les écoles doivent organiser des garderies pour tous les parents qui en éprouvent le besoin. La Ligue des familles appelle aussi les pouvoirs publics à mettre en place un dispositif de congé pour les fonctionnaires qui doivent s’occuper de leurs enfants (qui ne peuvent pas bénéficier du chômage temporaire). Enfin, la Ligue des familles demande que les employeurs octroient, autant que possible, un congé supplémentaire à leurs travailleurs pendant cette période de fermeture des écoles.

Pour les élèves de secondaire, la Ligue des familles appelle à mettre en place un dispositif d’enseignement à distance via documents papiers et rendez-vous individuels réguliers, afin de ne pas pénaliser les adolescents qui n’ont pas accès au matériel informatique ni ceux qui sont déjà en difficultés scolaires. La Ligue des familles demande par ailleurs que les périodes de présentiel soient consacrées aux nouveaux apprentissages tandis que le temps de travail à la maison serait consacré aux révisions et à l’évaluation des apprentissages. 

Pour une reprise normale à la rentrée de janvier !

Enfin, la Ligue des familles insiste pour que ces mesures soient temporaires et que l’école reprenne normalement pour tous à la rentrée de janvier. L’enseignement à distance renforce les inégalités scolaires, le décrochage et les difficultés de santé mentale des jeunes et doit impérativement être limité à ces quelques semaines.La Ligue des familles demande par ailleurs le maintien des stages prévus pendant les vacances de Noël ainsi que de toutes les activités extrascolaires. »

 

LIRE AUSSI : 

4e vague du Covid : les pédiatres appellent à « faire preuve de bon sens »

La Covid Task force pédiatrique, regroupant des experts médicaux dans le domaine, conseille aux parents « de jouer la carte de la solidarité en faisant preuve de bon sens » face à la 4e vague d’infections au Covid-19.

Les pédiatres observent que le « visage de la pandémie a changé » tant dans la population générale que chez les enfants », d’une part en raison de la prédominance du variant delta et d’autre part, du fait que les personnes de plus de 12 ans ont pu être vaccinées.

« Faire preuve de bon sens »

Leurs conseils aux parents est dès lors de « faire preuve de bon sens », en gardant leur enfant à la maison entre autres quand il est malade et de le faire tester pour le Covid-19 si les symptômes correspondent.

Toutefois, lors du test, les pédiatres encouragent les parents à « insister » pour qu’une méthode non-invasive soit utilisée, comme un test salivaire ou un test nez-gorge.

Les pédiatres appellent à respecter « strictement » les périodes d’isolement et de quarantaine tant pour les enfants que pour les parents.

« Sobriété » également dans le nombre de contacts que les enfants peuvent accumuler en dehors de l’école. Les pédiatres invitent d’ailleurs à favoriser les activités en extérieur.

Visites et réunions de famille : plus de vigilance !

La solidarité joue aussi en protégeant les personnes les plus vulnérables, en ne leur rendant pas visite en cas de maladie ou contact à haut risque, pointent les pédiatres.

Si une visite a lieu, de la part d’un parent ou d’un enfant, les gestes barrières classiques sont de mise comme port du masque, la distanciation sociale et le lavage des mains, mais aussi en privilégiant une bonne ventilation. Le masque doit être adapté au visage de l’enfant, pointe encore la task force.

Un auto-test avant les réunions de familles, « surtout lorsqu’il y a des contacts intergénérationnels », est encore recommandé par les pédiatres, y compris pour les enfants.

Un Comité de concertation discutera ce mercredi 17/11 d’éventuelles nouvelles mesures à mettre en place pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus. En amont, le groupe d’experts pour la stratégie de gestion de la pandémie (GEMS ) a déjà préconisé d’élargir le port du masque notamment aux enfants à partir de 9 ans dans les écoles. Le PS a toutefois déjà manifesté son opposition catégoriquement au port du masque obligatoire pour les élèves de moins de 12 ans.

À lire aussi :

Variant Delta : craintes des pédiatres pour cette rentrée scolaire

Les enfants retournent à l’école dans un climat toujours aussi tendu. Le Covid n’a pas disparu et plane à nouveau comme une ombre sur la rentrée scolaire. Pédiatres et épidémiologistes avouent être préoccupés par le variant Delta qui serait plus virulent chez les enfants, même si, on le sait, ils sont moins à risque de développer une forme grave de la maladie…

Augmentation des cas chez les enfants, rares risques de complications, abandon du masque en classe en Flandre et en Wallonie… Tout cela inquiète, dans une certaine mesure, pédiatres et épidémiologistes. Pour rappel, les enfants gravement malades de moins de 12 ans sont invités à se faire vacciner sans tarder.

Rentrée scolaire sous « haute surveillance »

Bien que les risques de contracter une forme grave de la maladie soient assez minimes chez les enfants, il est évident que la vigilance doit toujours être de mise dans les écoles. L’aération des classes, le port du masque (uniquement à Bruxelles) pour les plus de 12 ans, le maintien des enfants à la maison en cas de suspicion… devront évidemment encore faire partie de cette rentrée scolaire « sous haute surveillance ».

Augmentation des cas chez les enfants ; un « effet de loupe » ?

Et pour cause : l’institut de santé publique Sciensano a récemment indiqué que le nombre d’enfants de moins de dix ans contaminés a augmenté, ces dernières semaines, pour atteindre 8,8 % des tests positifs. Dans une interview accordée au Soir, l’épidémiologiste Arnaud Flahault a tenté de relativiser cette hausse : « Dans la mesure où les moins de 12 ans restent les seuls non éligibles à la vaccination et que les 12-17 ans sont encore peu vaccinés ou du moins, moins souvent vaccinés que leurs aînés, ils deviennent le principal réservoir et vecteur des transmissions actuelles. » Même si les conséquences ne devraient pas être gravissimes, il y aurait néanmoins un risque de saturation des services pédiatriques ; comme cela a été le cas en mai-juin 2021… 

Vaccin recommandé aux enfants gravement malades de moins de 12 ans

De son côté, le Conseil Supérieur de la Santé en Belgique a tenu à rappeler aux professionnels pédiatriques que les enfants de moins 12 ans présentant un risque de complications sévères sont toujours éligibles au vaccin. « Cela peut s’envisager de préférence dans le cadre de protocoles de recherche ou pour des patients individuels avec une attention particulière à la balance bénéfices-risques et au consentement éclairé de ces derniers, des parents et/ou de leur représentant légal. À titre indicatif, une liste non exhaustive des comorbidités potentiellement graves pour les enfants de moins de 12 ans : maladies rares (déjà recommandé pour certains enfants de moins de 12 ans), malformations cardiaques congénitales, cancers hématologiques et solides, patients immunodéprimés, receveurs d’une transplantation et patients sur les listes d’attente, syndrome de Down, déficience intellectuelle grave et profonde, etc. Chaque cas est à évaluer individuellement par le médecin spécialiste en charge du patient. »

 

À LIRE AUSSI :

L’extra-scolaire des enfants gravement malades est passé à la trappe durant la crise

Depuis le début de la crise autour du Covid, de nombreuses associations actives dans l’extra-scolaire ont été contraintes de ralentir considérablement leurs activités. Lorsque des enfants gravement malades sont concernés, ce constat est encore plus vrai du fait des plus grands risques sanitaires encourus. L’asbl Exploits Sportifs (AEXS), qui offre du répit à ces enfants, a notamment été touchée de plein fouet et tente, tant bien que mal, de récolter des fonds. 

Extra-scolaire enfants malades
© Exploits Sportifs

 

« L’année écoulée fut très difficile, parce que beaucoup de nos événements de récolte de fonds ont dû être annulés. L’AEXS a donc reçu moins de dons ou d’aides que les années précédentes. À part quelques activités et un stage de voile organisés pour les enfants, l’offre de répit fut nettement amoindrie. Pour préserver leur santé surtout, mais aussi pour des questions de trésorerie. », a déploré Samia Krim, chargée de communication de l’asbl. 

Des activités quasiment de répit à l’arrêt

En temps normal, l’association Exploits Sportifs, qui existe depuis 1999, permet aux enfants (de 8 à 12 ans) avec des maladies chroniques ou neurologiques (ou aux enfants défavorisés depuis peu) de participer à des activités sportives et des camps de vacances. « On essaie de leur offrir des sourires et des moments de bonheur grâce à des sorties sportives ou récréatives et à des séjours d’une semaine pour faire de la voile ou autre (ce qui apporte beaucoup plus sur le plan du savoir-vivre et de la pédagogie). Quoi qu’il en soit, les enfants sont toujours encadrés par des animateurs et du personnel médical adapté. Ce sont à la fois des moments de répit pour eux, mais également pour les parents. » Durant cette période compliquée qui ne cesse de se rallonger, très peu d’activités ont lieu ; ce qui est réellement problématique pour les familles.

Courir pour la bonne cause

Malgré cette baisse de régime, l’AEXS a toujours besoin de dons. Mais comme les actions de récolte de fonds habituelles ont également été annulées, c’est difficile pour l’association d’en récolter assez. Heureusement, d’autres initiatives de soutien ont vu le jour comme, par exemple, des challenges sportifs. En cours en ce moment (et jusqu’au 30 avril), un challenge organisé par les étudiants de Louvain La Neuve (UESM) consiste à atteindre, à distance, un total de 4000 heures d’activités physiques. Une fois cet objectif atteint, tous les dons récoltés via la cagnotte Leetchi ou les sponsors seront reversés à l’AEXS.

Aides logistiques de la commune

En outre, la commune d’Auderghem, au sein de laquelle les locaux (communaux) de l’association sont basés, lui fournit, depuis des années, une aide logistique et financière. C’est-à-dire que lors des événements, la commune fournit gratuitement le matériel et met des lieux à disposition. Une petite prime leur est également accordée chaque année. D’ailleurs, l’échevine des Sports d’Auderghem, qui a participé au challenge sportif de l’UESM, accorde une importance toute particulière à aider ce genre d’association : « Si je peux les soutenir d’une manière ou d’une autre, ne fut-ce qu’en relayant leurs action sur nos canaux de communication, je le fais avec plaisir. Je leur viens également en aide logistiquement. Par exemple, l’association a prévu d’organiser un tournoi de football et la commune leur mettra gratuitement à disposition le terrain, mais aussi des tonnelles, des tables… Pour sa brocante annuelle également, on leur fournit tout ce dont ils ont besoin. » 

Pour soutenir Exploits Sportifs

Comme évoqué plus haut, l’association a besoin de soutien. Voici donc quelques moyens simple de les aider :

En faisant un don
– En participant aux challenge sportif  
– En participant à leurs événements
– En les suivant sur les réseaux sociaux 

 

Sofia Douieb

 

À LIRE AUSSI :