Soutien financier important pour la recherche en oncologie pédiatrique

En 2018, la Fondation Roi Baudouin, via sept Fonds différents, a débloqué 800.000 euros pour la recherche académique en oncologie pédiatrique. Une nécessité pour améliorer les chances de survie des jeunes patients. Un des projets soutenus est celui du Prof. Alina Ferster de l’Huderf.

Au total l’an dernier, ce sont cinq projets de recherche académique en oncologie pédiatrique qui ont été sélectionnés et soutenus financièrement par La Fondation Roi Baudouin. Sur les 80 fonds qu’elle gère, sept (dont les Fonds Simon Bauvin, Robert Brancart, Alberte Delferière, Christian Lispet, Rosa Meynen et Denise Raes) sont dédiés aux cancers des enfants. Sans ce soutien, les études lauréates n’auraient jamais vu le jour et les chances de survie des enfants auraient été encore plus minces qu’actuellement.

20% des enfants décèdent de leur cancer

En Belgique, 400 nouveaux cas de cancers pédiatriques sont diagnostiqués chaque année. Le cancer est la première cause de mortalité par maladie chez les enfants de plus d’un an. Les formes les plus fréquentes sont la leucémie, les cancers du cerveau, les lymphomes et les tumeurs solides telles que le neuroblastome. Les cancers pédiatriques sont en outre de nature très diverse : 90% d’entre eux sont dus à 60 pathologies différentes, ce qui en fait par définition des maladies rares.

Malgré les progrès importants réalisés ces 40 dernières années, environ 20% des enfants et adolescents souffrant d’un cancer ne sont pas guéris par les traitements actuels et décèderont de leur maladie, tandis que 40% auront des effets indésirables à long terme. Il est donc important de poursuivre la recherche en oncologie pédiatrique pour améliorer les chances de survie et la qualité de vie de ces jeunes patients.

Une des lauréates 2018 : prof. Alina Ferster de l’Huderf

Le projet du prof. Alina Ferster (Huderf) et de son équipe de chercheurs consiste à « améliorer les connaissances et le pronostic des enfants avec une leucémie aiguë lymphoblastique qui est en rechute ou qui n’a pas répondu aux traitements de première ligne. » Sur les 400 cancers de l’enfant recensés chaque année, 60% à 70% sont de ce type. Sur ce pourcentage, 90% guérissent de la maladie avec le traitement conçu pour eux. Malheureusement, 10% décèdent. Les chances de guérisons quant à elles, sont de l’ordre de 50%. C’est ce chiffre-là que les chercheurs en oncologie de l’Huderf veulent améliorer.

Pensé de concert avec des plateformes de recherche internationales, ce projet permettra de décider si le nouveau médicament pourra être plus efficace qu’actuellement lorsqu’il est couplé à la chimiothérapie et, dans certains cas, à la greffe de moelle.

« Le soutien financier accordé à cette recherche est indispensable. Surtout que ce projet de recherche est strictement académique; ce qui veut dire qu’il n’est lié à aucune firme pharmaceutique. Ce sont les équipes en charge des patients qui doivent trouver elles-même le moyen d’implémenter le projet dans leurs unités et, dans ce cas-ci, dans tous les centres de pédiatrie oncologique en Belgique. »

 

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