Depuis le 1er septembre 2021, la Belgique a révolutionné l’accès aux soins psychologiques de première ligne. Trois ans plus tard, les résultats sur la population semblent prometteurs. 410 022 personnes ont déjà bénéficié de cette offre, réparties entre 145 533 enfants et adolescents (jusqu’à 23 ans) et 264 489 adultes, selon les derniers chiffres de l’Agence intermutualiste et mis en valeur au sein d’un récent communiqué de Frank Vandenbroucke, ministre de la Santé publique. Il y déclare d’ailleurs : « Ces chiffres montrent que la nouvelle convention atteint son but ».
{Communiqué de Frank Vandenbroucke}
La réforme des soins de santé mentale, que le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke a lancée au cours de cette législature est non seulement un investissement sans précédent pour rendre les soins psychologiques beaucoup plus accessibles et abordables, mais aussi un véritable changement systémique, aussi bien dans l’approche que dans la manière d’aborder les soins de santé mentale. L’objectif de cette réforme est de créer une santé mentale maximale et de garantir des soins de santé mentale de qualité : proches, accessibles et à bas seuil.
Un accès élargi et des coûts réduits
La nouvelle convention permet aux personnes en difficulté psychologique de consulter un psychologue ou un orthopédagogue conventionné. Cette aide peut être proposée dans divers lieux : cabinets privés, écoles, centres sociaux, prisons ou encore cabinets de médecins généralistes.
- Première séance : entièrement gratuite.
- À partir de la deuxième séance : 11 euros pour les adultes ; 4 euros pour les personnes bénéficiant de l’intervention majorée.
- Séances de groupe : 2,5 euros.
- Pour les jeunes jusqu’à 24 ans : gratuité totale.
Frank Vandenbroucke a souligné l’importance de réduire les barrières financières : « L’objectif était de rendre les soins de santé mentale les plus accessibles possible. Nous constatons aujourd’hui des avancées importantes. »
Approche locale et préventive
L’un des objectifs majeurs de la réforme est de rapprocher les soins des lieux de vie des bénéficiaires. Cette approche locale permet de détecter plus rapidement les signaux inquiétants, en particulier chez les jeunes, afin de prévenir les problèmes psychologiques à long terme.
« Nous avons précisément veillé à ce que l’offre destinée aux enfants et aux jeunes jusqu’à l’âge de 23 ans soit gratuite. En brisant le tabou sur le bien-être (ou le mal-être) mental et en décelant plus tôt les signaux inquiétants, nous pouvons éviter de nombreux problèmes psychologiques à long terme », a ajouté le ministre.
Investissement inédit dans la santé mentale
Cette réforme représente un changement systémique dans la manière d’aborder la santé mentale en Belgique. L’objectif est de garantir des soins psychologiques de qualité, accessibles à tous et à faible seuil.
Frank Vandenbroucke conclut avec satisfaction : « Les personnes concernées arrivent à trouver l’aide dont elles ont besoin, et l’aide est aussi de plus en plus locale et proche des lieux de vie des adultes, mais aussi des enfants et des jeunes. »
La réforme, en place depuis trois ans, porte donc ses fruits, tout en ouvrant la voie à une santé mentale mieux intégrée dans le système global de soins.
Partagé par Sofia Douieb
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