Les masques deviennent la norme et seront désormais obligatoires dans les transports en commun. Mais pour les personnes handicapées, les masques « standards » ne sont pas toujours adaptés. C’est pourquoi des associations et des particuliers cherchent, depuis le début du confinement, des solutions ou alternatives. Comme par exemple, pour les malentendants, des masques laissant entrevoir les lèvres au travers d’une petite fenêtre en plastique. Mais pas que.
Pour les personnes ayant une déficience physique, les masques sont parfois difficiles à porter. Pour les personnes atteintes d’autisme (hypersensibilité tactile par ex.), les élastiques derrière les oreilles peuvent être très troublants. Pour les personnes malentendantes, les masques qui entravent la lecture des lèvres sont un vrai problème… Certaines solutions existent, d’autres alternatives sont à l’étude.
Masques laissant entrevoir la bouche pour les sourds, malentendants ou les autistes
Au sein de la dernière circulaire, concernant l’enseignement spécialisé, émise par le Conseil National de Sécurité, on peut notamment lire que, comme partout, les enfants de moins de douze ans ne sont pas soumis à l’obligation du port du masque, et surtout que « pour les élèves et les enseignants relevant de l’enseignement spécialisé de type 7 (déficiences auditives) concernés, une solution alternative au masque a été soumise à l’appréciation des experts du groupe de déconfinement. Des indications vous seront fournies ultérieurement à ce sujet ».
Cette solution alternative, ce sont des masques laissant entrevoir la bouche au travers d’une petite vitre en plastique. Une initiative lancée au début du mois d’avril par Ashley Lawrence, une Américaine de 21 ans, qui a développé le premier modèle de masque transparent pour faciliter la communication avec les personnes sourdes ou avec les personnes autistes qui ont également besoin de voir les expressions du visage pour tenter de comprendre leur interlocuteur. Depuis lors, l’idée a été reprise par de nombreuses associations et particuliers et est même en passe d’être validée par le CNS.
→ Voir tuto Youtube pour fabriquer son propre masque avec fenêtre transparente
Solution pour les autistes qui sont hypersensibles tactiles
Mais les alternatives ne s’arrêtent pas là. En effet, une maman, qui a reçu un masque pour son fils autiste a constaté qu’il ne supportait pas le contact des élastiques derrière ses oreilles. Elle a alors trouvé une solution assez ingénieuse : coudre un bouton sur sa casquette afin d’y accrocher l’élastique. Et « BOOM – problème résolu », comme l’a écrit la maman du petit garçon sur une photo qui circule sur Facebook.
Et pour faire comprendre le port du masque aux personnes autistes, une association française a créé une infographie reprenant un scénario social type. Ce dernier est consultable ici.
→ Une autre idée de ce type ? Envoyez-nous un e-mail sur info@hospichild.be
Ni nécessaire, ni réaliste pour les enfants de moins de 12 ans
En outre, en réaction aux commandes de masques pour enfants, effectuées par certaines communes de Belgique, Dimitri Van der Linden, porte-parole de la Belgian Pediatric Covid-19 Task Force, insiste : « Porter un masque n’est ni nécessaire ni réaliste à cet âge. Les enfants doivent vivre normalement. Nous ne devons pas leur imposer cette charge mentale et créer une génération d’anxieux. »