« Mado Sud » : la maison qui soutient la santé mentale des adolescents !

À l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, l‘équipe d’Hospichild a fait le déplacement pour découvrir un service : La « Mado Sud ». Acronyme de Maison des Adolescents, il s’agit d’un « spot » à destination des jeunes âgés entre 11 et 22 ans et leurs familles. L’équipe pluridisciplinaire propose une prise en charge rapide, gratuite, anonyme, individuelle ou collective, avec, comme axe principal, la santé mentale des jeunes. « La Mado » se situe à Saint-Gilles, mais est aussi très active dans d’autres communes situées dans le sud de Bruxelles, en proposant un accompagnement socio-éducatif-juridique et en développant régulièrement des actions concrètes. Un lieu indispensable pour aider les familles, tout en venant renforcer les services de santé mentale bruxellois. 

L’espace d’accueil et salle polyvalente de la Mado Sud – Photo : Samuel Walheer

 

MADO SUD est un service qui a vu le jour fin 2019, au début de la pandémie du Covid-19. Forte de son envie d’aider et d’accompagner les jeunes et leurs familles, la maison pour ados a tout de même poursuivi ses activités et s’est même fortifiée. En tant que structure du Service de l’aide à la jeunesse, MADO SUD, gérée par le CPAS de Saint-Gilles, offre ses services à pas moins de sept communes de Bruxelles (Anderlecht, Forest, Saint-Gilles, Uccle, Ixelles, Watermael Boitsfort et Auderghem).

« On répond à un réel besoin et on sent que notre service se légitimise sur les territoires du sud de Bruxelles en tant que lieu de référence. Bien sûr, on a vu une explosion des demandes en santé mentale post-covid, ce qui a renforcé notre offre. Le jeune et sa santé mentale, autant avec des problèmes affectifs que plus psychiatriques, c’est ce qui constitue la plupart des demandes et qui, à fortiori, nous préoccupe le plus ici ! » Margaux Katz, directrice de Mado Sud

Les particularités du service

Rattachée à des structures publiques pour faciliter son organisation au quotidien, « La MADO » a été créée, comme nous l’a confié Margaux Katz, dans l’idée de permettre aux jeunes de « pousser une porte pour venir raconter leurs problèmes à l’équipe, qui va les aider à les résoudre… Une équipe qui ne trouvera pas forcément la réponse finale mais qui offrira une première écoute attentive pour trouver ensemble des solutions. » À MADO SUD, toutes les demandes sont les bienvenues, une question sur la scolarité, la sexualité, un problème familial, de dette ou encore des questionnements liés aux genres. Il n’y a pas de limite, sauf l’âge du jeune qui doit se situer entre 11 et 22 ans.

Un travail sur trois axes

  • L’axe individuel : pour traiter au mieux les demandes des jeunes, de leurs proches ou leurs familles – voire d’un.e professionnel.le -, l’équipe pluridisciplinaire de MADO SUD est présente et attentive. Elle se compose d’une juriste, d’un éducateur spécialisé, d’une psychologue et d’une assistante sociale. Afin de proposer un accompagnement individuel rapide et de qualité, l’offre est « limitée » à cinq entretiens et propose, au besoin, d’orienter le jeune vers un autre service plus adéquat.
  • L’axe collectif : il s’agit ici de mettre en place des activités de groupe à visées thérapeutiques, ainsi que des actions mettant en avant la parole du jeune ; des moments ponctuels autour de thématiques liées à la jeunesse. Il existe aussi un groupe de paroles pour les parents, avec l’aide de la psychologue de première ligne, pour discuter des problématiques que peuvent rencontrer leur adolescent.e. MADO SUD participe également aux activités organisées par les différentes communes comme, par exemple, un tournoi de foot féminin.
  • L’axe professionnels : l’espace est régulièrement mis à disposition des professionnel.le.s afin de promouvoir le travail en réseau, les échanges et permettre l’émergence de groupes de travail.

Des actions concrètes

Parmi les nombreuses actions entreprises au quotidien par le service, il est intéressant de se pencher sur le travail thérapeutique. Dans le cadre de la réforme des soins de santé mentale de première ligne, une psychologue externe au service propose chaque lundi des séances thérapeutiques au sein de la maison des adolescents – les 10 premières séances sont gratuites jusqu’à l’âge de 23 ans-. Suite à une rencontre préalable avec la psychologue de MADO SUD, un suivi va rapidement être mis en place et permettra de palier la saturation des services de santé mentale bruxellois. Les permanences (à raison de deux fois par mois), au sein des maisons de jeunes de Forest et de Watermael Boitsfort, sont également utiles en ce sens et prises en charge par une juriste du service. L’objectif est d’informer les jeunes sur des thématiques en lien avec leurs droits, les allocations familiales, la pension alimentaire ou encore la scolarité. D’après « La Mado », l’effet positif semble bel et bien visible et bien plus accessible pour les jeunes puisque c’est l’équipe qui vient à leur rencontre, sur leur lieu de socialisation.

→ Pour contacter le service MADO SUD : permanence sans rendez-vous au sein de la MADO SUD,  ouverte tous les jours de 10h à 18h, le premier et le troisième samedi du mois de 10h à 13h. Les demandes peuvent être envoyées par mail → madosud chez cpasstgilles.brussels ou +32(0)2.563.47.08 ainsi que sur les réseaux sociaux.

 

Samuel Walheer

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