D’ici 2020, un tout nouveau projet intitulé « Kidshearts » verra le jour. Il s’agit, pour les Cliniques Universitaires Saint-Luc de Bruxelles, d’accompagner la création d’une activité de chirurgie cardiaque infantile au CHU de Lille. Ce qui permettra à la population transfrontalière des Hauts-de-France et de la Flandre belge voisine d’enfin bénéficier d’une prise en charge de pointe et de proximité dans ce domaine.
Soutenu par l’Agence Régionale de Santé Hauts-de-France, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) et l’Observatoire Franco-Belge de la Santé, le projet « Kidshearts » implique forcément le CHU de Lille et les CU Saint-Luc; mais ce n’est pas tout. En effet, les hôpitaux de Courtrai, Ypres, Mouscron et Tournai sont également concernés puisqu’ils pourront transférés leurs petits patients (de moins de 2 ans) à Lille et ainsi bénéficier également de l’expertise des chirurgiens nouvellement formés en chirurgie cardiaque infantile.
Une formation de pointe
D’ailleurs, ce ne sont pas moins de 40 personnes, chirurgiens cardiaques, anesthésistes-réanimateurs, néonatologues, réanimateurs néonataux et pédiatriques, infirmiers de blocs, infirmiers anesthésistes… qui viendront se former, dès 2018, aux CU Saint-Luc.
De part sa tradition dans le domaine de la cardiologie et plus particulière dans celui de la chirurgie cardiaque pédiatrique, Saint-Luc a acquis une indéniable réputation en la matière. La toute première intervention fut pratiquée en 1960 et depuis, le degré de complexité n’a fait que s’accroître en suivant le rythme soutenu des développements technologiques.
Accessibilité territoriale des soins
Au terme de leur formation, en 2020 (voire 2021), le personnel soignant français regagnera le CHU de Lille au sein duquel un tout nouveau bâtiment aura été reconstruit pour l’occasion. Il pourra alors prendre en charge les quelques 300 à 350 nourrissons qui seront concernés par des pathologies telles que les malformations congénitales et qui habitent dans la région. Ces derniers auront enfin la possibilité de bénéficier de ce type de chirurgie sans devoir faire de trop nombreux kilomètres. L’impact sur les coûts de prise en charge et sur l’accessibilité territoriale des soins sera donc extrêmement positif.
Interreg
Si ce projet a pu voir le jour, c’est notamment grâce au soutien financier du fonds européen Interreg France-Wallonie-Vlaanderen. Ce dernier promeut la coopération entre les régions européennes et le développement de solutions communes dans les domaines du développement urbain, rural et côtier, du développement économique et de la gestion de l’environnement… En ce qui concerne le projet « Kidshearts », il est financé à hauteur de 159 millions d’euros. Argent qui sera principalement dépensé pour mener à bien l’ensemble des formations et également pour amortir tous les déplacements du personnel hospitalier pendant plus de 2 ans.