Initiatives

Avis aux pédiatres : comment mieux prévenir les blessures involontaires sur mineurs ?

La Confédération Européenne de Pédiatrie Ambulatoire – European confederation of primary care paediatricians (CEPA-ECPCP) vient de mettre en ligne un questionnaire (en anglais) destiné aux pédiatres ambulatoires provenant de tout pays européen et dont le titre est : « Role of Primary Care Paediatrician in child unintentional injury prevention in the European Union ».

L’objectif de cette étude est de mieux prévenir les blessures non intentionnelles sur les enfants ou les adolescents et ainsi diminuer la mortalité des mineurs victimes de ces accidents involontaires. Car, selon l’association, ils sont encore bien trop nombreux.

C’est pour cela que l’ECPCP, qui promeut les règles de bonne pratique clinique en pédiatrie ambulatoire et qui se place comme interlocuteur référent sur le sujet auprès des instances administratives nationales, européennes et internationales, a voulu faire appel à l’expérience et aux connaissances des pédiatres qui travaillent au sein des hôpitaux européens.

Le questionnaire comporte 25 questions et prend à peu près 8 minutes. Il est uniquement en anglais.

→ Répondre au questionnaire : ici

Pour toutes questions concernant l’enquête, vous pouvez contacter le Dr Moretto Marilena par e-mail : m.moretto@skynet.be

L’HUDERF rappelle l’importance de l’identito-vigilance

Au sein d’un article publié sur son blog, l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF) rappelle à quel point l’identito-vigilance est importante pour la sécurité des enfants. 

Lorsqu’un enfant intègre l’hôpital, la toute première chose qui lui sera « infligée » est le port obligatoire d’un bracelet d’identification. Ce dernier est en fait une mini fiche d’identité qui permettra au personnel soignant de chaque fois vérifier que le bon traitement soit administré au bon patient. Un procédé indispensable pour assurer une sécurité optimale à l’hôpital.

Parents et enfants peuvent collaborer

Afin de sensibiliser aussi bien les enfants que les parents à la problématique de l’identito-vigilance en milieu hospitalier, l’Huderf a récemment créé des infographies ludiques expliquant comment collaborer avec l’hôpital.

Les parents sont invités à :

  • Vérifier les données du bracelet de l’enfant
  • Ne jamais enlever le bracelet avant la sortie
  • Aider le personnel soignant à chaque contrôle d’identification de l’enfant
  • Au moindre doute, faire contrôler le nom de l’enfant
  • Ne pas hésiter à demander des explications en cas de doute
  • Demander un nouveau bracelet si le premier est illisible ou détérioré

L’enfant quant à lui peut être incité à chanter son nom, à l’épeler, à le dessiner… Ceci afin de pouvoir lui-même s’identifier lorsque le parent n’est pas présent par exemple.

 

→ Pour aller plus loin sur l’identito-vigilance en milieu hospitalier, consultez le guide du SPF Santé publique : ici

Une brochure pour mieux appréhender les fratries d’enfants handicapés/malades

« Grandir dans une famille où l’on compte un ou des enfants handicapés ou malades, est-ce grandir comme dans n’importe quelle famille ? » C’est l’un des multiples questionnements émis par Question Santé dans sa brochure récemment publiée et intitulée : « Handicap et fratries. Les enfants de le l’ombre entrent dans la lumière ». 

 

Grâce aux nombreux témoignages d’enfants ayant un frère ou une sœur gravement malade ou handicapé, Question Santé a tenté de rassembler, dans un même document, leurs multiples questionnements et les sentiments spécifiques par lesquelles ils passent constamment (colère, jalousie, tristesse, peur, honte, culpabilité…)

En se confiant ainsi, « ces fratries offrent un autre regard sur le handicap ainsi qu’une réelle leçon de vie ». Ce qui contribuera peut-être à rendre notre société plus inclusive. 

→ Consultez la brochure ici

 

Chirurgie cardiaque infantile : l’expertise belge s’exporte à Lille

D’ici 2020, un tout nouveau projet intitulé « Kidshearts » verra le jour. Il s’agit, pour les Cliniques Universitaires Saint-Luc de Bruxelles, d’accompagner la création d’une activité de chirurgie cardiaque infantile au CHU de Lille. Ce qui permettra à la population transfrontalière des Hauts-de-France et de la Flandre belge voisine d’enfin bénéficier d’une prise en charge de pointe et de proximité dans ce domaine.  

Soutenu par l’Agence Régionale de Santé Hauts-de-France, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) et l’Observatoire Franco-Belge de la Santé, le projet « Kidshearts » implique forcément le CHU de Lille et les CU Saint-Luc; mais ce n’est pas tout. En effet, les hôpitaux de Courtrai, Ypres, Mouscron et Tournai sont également concernés puisqu’ils pourront transférés leurs petits patients (de moins de 2 ans) à Lille et ainsi bénéficier également de l’expertise des chirurgiens nouvellement formés en chirurgie cardiaque infantile.

Une formation de pointe

D’ailleurs, ce ne sont pas moins de 40 personnes, chirurgiens cardiaques, anesthésistes-réanimateurs, néonatologues, réanimateurs néonataux et pédiatriques, infirmiers de blocs, infirmiers anesthésistes… qui viendront se former, dès 2018, aux CU Saint-Luc.

De part sa tradition dans le domaine de la cardiologie et plus particulière dans celui de la chirurgie cardiaque pédiatrique, Saint-Luc a acquis une indéniable réputation en la matière. La toute première intervention fut pratiquée en 1960 et depuis, le degré de complexité n’a fait que s’accroître en suivant le rythme soutenu des développements technologiques.

Accessibilité territoriale des soins

Au terme de leur formation, en 2020 (voire 2021), le personnel soignant français regagnera le CHU de Lille au sein duquel un tout nouveau bâtiment aura été reconstruit pour l’occasion. Il pourra alors prendre en charge les quelques 300 à 350 nourrissons qui seront concernés par des pathologies telles que les malformations congénitales et qui habitent dans la région. Ces derniers auront enfin la possibilité de bénéficier de ce type de chirurgie sans devoir faire de trop nombreux kilomètres. L’impact sur les coûts de prise en charge et sur l’accessibilité territoriale des soins sera donc extrêmement positif.

Interreg

Si ce projet a pu voir le jour, c’est notamment grâce au soutien financier du fonds européen Interreg France-Wallonie-Vlaanderen. Ce dernier promeut la coopération entre les régions européennes et le développement de solutions communes dans les domaines du développement urbain, rural et côtier, du développement économique et de la gestion de l’environnement… En ce qui concerne le projet « Kidshearts », il est financé à hauteur de 159 millions d’euros. Argent qui sera principalement dépensé pour mener à bien l’ensemble des formations et également pour amortir tous les déplacements du personnel hospitalier pendant plus de 2 ans.

 

 

Un enfant sur dix hospitalisé chaque année en Belgique

Une nouvelle étude des Mutualités Libres met en lumière le fait qu’entre 2015 et 2016, un enfant sur dix a été hospitalisé en Belgique. Via le KidOscope, baromètre de la santé des enfants, elles ont tenté de savoir quand et pourquoi ces enfants étaient hospitalisés. Des questions qui ont pour but de comprendre et ensuite d’agir sur ce phénomène interpellant.

 

Quand et pourquoi ?

En ce qui concerne la question du « quand », l’étude indique que ce sont surtout les nourrissons de moins d’1 an qui sont hospitalisés (23%) ;  on parle ici d’1 nourrisson sur 4 admis à l’hôpital, dont 9 sur 10 qui y passent la nuit. Les enfants plus âgés séjournent moins fréquemment à l’hôpital et lorsqu’ils doivent s’y rendre, c’est plutôt dans le cadre d’une opération.

De plus, les garçons sont plus souvent hospitalisés que les filles (10,4% contre 8,8%). Cette différence est particulièrement observée chez les enfants entre 1 et 5 ans et s’explique par une plus grande résistance aux maladies des nouveau-nés de sexe féminin. Elles sont par ailleurs moins concernées par les complications périnatales. Cette différence diminue par la suite.

Pour ce qui est de la question du « pourquoi » à présent, l’étude indique que le diagnostic exact des jeunes enfants est difficile à établir, mais d’après la littérature médicale, la cause principale pourrait concerner les maladies respiratoires et infectieuses, souvent virales. Par exemple, le virus respiratoire syncytial (VRS) qui provoque pratiquement les mêmes symptômes qu’un rhume.

Les enfants entre 1 et 5 ans sont opérés principalement pour des affections oto-rhino-laryngologiques (ORL) et des problèmes urologiques, notamment chez les nourrissons (moins de 2 ans). Les adolescents (14 à 18 ans) subissent quant à eux, des interventions stomatologiques en préparation d’un traitement orthodontique ainsi que des interventions orthopédiques.

Enfin, concernant les enfants à partir de 16 ans, 10% d’entre-eux sont hospitalisés en raison d’une intervention chirurgicale.

Les Mutualités Libres pose la question : comment diminuer l’hospitalisation des enfants ?

Pour pallier ces trop nombreuses hospitalisations avec nuitée, les Mutualités Libres plaident pour envisager des alternatives si l’option est compatible avec les nécessités médicales et organisationnelles. Elles veulent miser sur des admissions de jour et sur des unités d’observation ou d’hospitalisation à domicile dans certains cas spécifiques.

Le plus important serait de pouvoir éviter les infections virales en se lavant régulièrement les mains, éviter l’exposition au tabac durant la grossesse et après la naissance, stimuler l’allaitement maternel et vacciner les enfants selon le programme de vaccination de base.

Il est aussi crucial de favoriser le dialogue entre les parents et les professionnels de la santé tels que les médecins généralistes, les pédiatres, les sages-femmes et également des organismes comme l’ONE.

En savoir plus ?

Dominique De Termmerman : Expert Matières médicales aux Mutualités Libres

dominique.detemmerman@mloz.be – 0492/23 59 31