Initiatives

‘Corona Minus’, énorme succès de la chanson des gestes barrières pour l’école

À l’occasion du déconfinement scolaire, l’auteur-compositeur-interprète français Aldebert a diffusé une toute nouvelle chanson intitulée « Corona Minus ». L’objectif ? Initier les enfants, de façon ludique, aux gestes barrières afin d’éviter la propagation du coronavirus à l’école. Et c’est un énorme succès.

Paroles chanson Aldebert

Depuis sa diffusion, le 11 mai dernier, la nouvelle chanson d’Aldebert, « Corona Minus », rencontre un engouement impressionnant. Elle a été streamée plus de 1,5 millions de fois et partagée en masse sur les réseaux sociaux. Le chanteur et raconteur d’histoires pour enfants, surnommé « le roi de la récré », avait également demandé à ses fans de lui envoyer des vidéos montrant les gestes barrières décrits dans la chanson. C‘est ainsi qu’un clip officiel a vu le jour le 22 mai dernier. Et pour ne rien gâcher à l’initiative, les revenus de ce titre seront intégralement reversés à Emmaüs Connect, une association qui agit pour l’inclusion numérique des plus fragiles.

Une chanson pour combattre le virus

Au sein de plusieurs médias français, Aldebert s’est exprimé sur la genèse de son projet. Il explique : « J’avais envie de m’engager sur ce combat (ndlr. contre le Covid-19) et cette chanson était un bon moyen de le faire. Ce qui était difficile c’était de faire une chanson avec des phrases un peu toutes faites, en l’occurrence ces gestes barrières que je me devais de citer dans la chanson. »

Des enseignants reconnaissants

« J’ai reçu sur mes réseaux sociaux beaucoup de messages d’enseignants qui me remercient, qui me disent que cette chanson facilite les choses, c’est un autre canal, plus ludique, pour intégrer les gestes barrière, ça m’a touché », a encore confié Aldebert.

Un clip pour et avec les enfants

Pour illustrer la chanson, Aldebert avait demandé à son jeune public et à leur famille de se filmer « dans des « chorés fofolles »– en train de faire les gestes barrières. « Quand on a lancé l’idée de ce clip participatif, avec en gros une semaine pour le faire, on s’est dit qu’on n’aurait peut-être pas assez de matière, mais on a reçu plus de 3 000 vidéos et on aurait pu faire 200 clips », s’est réjouit Aldebert dans une interview pour sudouest.fr.

 

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« Je craque », campagne ‘choc’ de sensibilisation à la détresse des parents d’enfants handicapés

Lundi 18 mai, le GAMP, Groupe d’Action qui dénonce le Manque de Places pour les personnes handicapée de grande dépendance, lance une « campagne choc » pour sensibiliser le grand-public et les décideurs politiques à la détresse des parents d’enfants handicapés ; particulièrement éprouvés pendant ce confinement.

L’association appelle les parents concernés à leur envoyer des photos « de craquage » avec un masque déchiré sur le visage par exemple; ainsi qu’un petit témoignage de leur situation. Le GAMP diffusera chaque jour deux photos sur ses réseaux, et ce pendant toute cette semaine.

Voici leur cri d’alerte publié sur Facebook :

« Voici deux mois que nous, parents d’enfants handicapés, sommes pour la plupart confinés avec nos enfants dans des conditions qui ne favorisent ni l’accessibilité, ni le vivre-ensemble. Depuis le début du confinement, nous faisons face à des situations inédites devenant notre quotidien. Nos enfants sont déprimés, ils ne comprennent pas le confinement, les crises se répètent. L’éveil d’un bon nombre de nos enfants régresse, ils ont besoin d’un apprentissage accessible avec une prise en charge adaptée.

Aujourd’hui, je craque. Je ne devrais pas le dire, je devrais le garder pour moi. Mais si je ne le dis nulle part, qui entendra mon message ? »

Déconfinement : livret d’accompagnement pour les personnes autistes

Le déconfinement est imminent. Mais il risque bien d’être aussi déconcertant que ce qu’a été le confinement à ses débuts. Du moins pour certaines personnes plus vulnérables comme, par exemple, les enfants, adolescents et adultes autistes. C’est pourquoi des professionnels de l’autisme (basés en France) ont conçu un livret d’accompagnement pour faire face de façon progressive à la reprise d’une vie ordinaire.

Capture d’écran du livret du CRA – Centre Val de Loire

 

Ce fascicule plein d’astuces et d’exercices a pour objectif d’accompagner les personnes TSA pendant cette période de déconfinement. Il s’agit de l’anticiper et de s’y adapter progressivement, tout en prenant soin de sa santé et de celle des autres.

Anticiper le déconfinement dans tous les domaines de la vie

Plusieurs thématiques y sont abordées : activités (scolaires, physiques, de loisirs…), relations sociales et familiales, émotions… Pour chacune d’elles, les utilisateurs du livret sont invités à se poser la question de leur nouvelle routine durant le confinement et de comment la faire évoluer pour retourner à la normale. Des informations et des conseils leur sont ensuite proposés pour chacun des thèmes afin qu’ils puissent aborder le déconfinement le plus sereinement possible.

Par exemple, si le confinement a imposé à certains des horaires de sommeil différents que d’habitude, il est conseillé de revenir à rythme plus familier dès maintenant. Même chose pour les écrans ; s’ils sont devenu trop présents, il faut commencer à diminuer à nouveau leur usage… Pour ce qui est des émotions, il peut être utile de se rappeler de choses que l’on faisait avant et qui nous donnait de la joie, de la peine, de la colère… afin de se préparer à rencontrer à nouveau ces émotions.

Boîte à outils visuels réutilisables

À la fin du fascicule, on trouve une série d’outils visuels permettant plusieurs choses :

  • Aider à la compréhension
  • Favoriser l’expression : pour demander, raconter…
  • Aider à anticiper et à prévoir (dans le temps par ex.)
  • Apaiser et diminuer les troubles du comportement

Bien sûr, ces outils sont réutilisables pour d’autres situations que celle du déconfinement. Ils se présentent sous différentes formes tels que des illustrations, un lexique en images, des sortes d’émoticones pour les émotions, un emploi du temps…

 

 

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Masques obligatoires, mais inadaptés aux personnes handicapées ; quelles solutions ?

Les masques deviennent la norme et seront désormais obligatoires dans les transports en commun. Mais pour les personnes handicapées, les masques « standards » ne sont pas toujours adaptés. C’est pourquoi des associations et des particuliers cherchent, depuis le début du confinement, des solutions ou alternatives. Comme par exemple, pour les malentendants, des masques laissant entrevoir les lèvres au travers d’une petite fenêtre en plastique. Mais pas que.

Pour les personnes ayant une déficience physique, les masques sont parfois difficiles à porter. Pour les personnes atteintes d’autisme (hypersensibilité tactile par ex.), les élastiques derrière les oreilles peuvent être très troublants. Pour les personnes malentendantes, les masques qui entravent la lecture des lèvres sont un vrai problème… Certaines solutions existent, d’autres alternatives sont à l’étude.

Masques laissant entrevoir la bouche pour les sourds, malentendants ou les autistes

Au sein de la dernière circulaireconcernant l’enseignement spécialisé, émise par le Conseil National de Sécurité, on peut notamment lire que, comme partout, les enfants de moins de douze ans ne sont pas soumis à l’obligation du port du masque, et surtout que « pour les élèves et les enseignants relevant de l’enseignement spécialisé de type 7 (déficiences auditives) concernés, une solution alternative au masque a été soumise à l’appréciation des experts du groupe de déconfinement. Des indications vous seront fournies ultérieurement à ce sujet ».

Cette solution alternative, ce sont des masques laissant entrevoir la bouche au travers d’une petite vitre en plastique. Une initiative lancée au début du mois d’avril par Ashley Lawrence, une Américaine de 21 ans, qui a développé le premier modèle de masque transparent pour faciliter la communication avec les personnes sourdes ou avec les personnes autistes qui ont également besoin de voir les expressions du visage pour tenter de comprendre leur interlocuteur. Depuis lors, l’idée a été reprise par de nombreuses associations et particuliers et est même en passe d’être validée par le CNS.

Voir tuto Youtube pour fabriquer son propre masque avec fenêtre transparente

Source inconnue – via la page FB « Gezin & Handicap »

Solution pour les autistes qui sont hypersensibles tactiles

Mais les alternatives ne s’arrêtent pas là. En effet, une maman, qui a reçu un masque pour son fils autiste a constaté qu’il ne supportait pas le contact des élastiques derrière ses oreilles. Elle a alors trouvé une solution assez ingénieuse : coudre un bouton sur sa casquette afin d’y accrocher l’élastique. Et « BOOM – problème résolu », comme l’a écrit la maman du petit garçon sur une photo qui circule sur Facebook.

Et pour faire comprendre le port du masque aux personnes autistes, une association française a créé une infographie reprenant un scénario social type. Ce dernier est consultable ici.

→ Une autre idée de ce type ? Envoyez-nous un e-mail sur info@hospichild.be 

Ni nécessaire, ni réaliste pour les enfants de moins de 12 ans

En outre, en réaction aux commandes de masques pour enfants, effectuées par certaines communes de Belgique, Dimitri Van der Linden, porte-parole de la Belgian Pediatric Covid-19 Task Force, insiste : « Porter un masque n’est ni nécessaire ni réaliste à cet âge. Les enfants doivent vivre normalement. Nous ne devons pas leur imposer cette charge mentale et créer une génération d’anxieux. » 

#FaceAuCovid, les pédiatres de l’Huderf rédigent eux-mêmes des articles de prévention

Sur le blog de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola, des articles de prévention et d’information intitulés #FaceAuCovid sont désormais disponibles. Jusque là, rien de bien extraordinaire, sauf que ces articles sont rédigés par les pédiatres eux-mêmes; ce qui, avouons-le, est assez inédit. Tous prodiguent des conseils pratiques sur la gestion de différentes pathologies pédiatriques en temps de confinement.  

« Patients allergiques et asthmatiques », « Patients diabétiques » et « Enfants avec trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ». Ce sont là les titres des trois premiers articles actuellement disponibles sur le blog de l’Huderf et rassemblés sous le hashtag commun #FaceAuCovid. Ils ont tous les trois été rédigés par des pédiatres de l’hôpital. Ce qui prodigue aux infos partagées un sérieux et une expertise de premier chef.

La plume aux pédiatres

Lancée à l’occasion de la journée mondiale de la santé, le 7 avril dernier, l’initiative a déjà permis à plusieurs pédiatres de s’exprimer et de donner un maximum de conseils. Ainsi, le Dr Laurence Hanssens a d’abord partagé ses conseils destinés aux enfants avec de l’asthme ou des allergies ; toute l’équipe de diabétologie s’est mobilisée pour écrire un article le plus pertinent possible afin de rassurer et aider les enfants diabétiques ; enfin, le neuropsychologue Anthony Beuel a donné ses recommandations aux parents qui ont un enfant avec TDAH.  

L’Huderf enchaîne les initiatives depuis le début de la pandémie

Et cette initiative est loin d’être la seule à avoir été initiée par l’Hôpital des Enfants depuis le début du confinement. En effet, l’Huderf a mis les bouchées doubles pour conseiller et aider les enfants malades et leurs parents pendant cette période particulière. Voici quelques exemples d’initiatives mises en place par l’hôpital :