Actus

Nouvelle année, nouvelle résolution autour de la prévention, une des clés pour une population en meilleure santé

En fin d’année, l’équipe d’Hospichild a participé au symposium annuel des Mutualités Libres, intitulé « La prévention : la clé d’une population en meilleure santé ». En Belgique, plus d’une personne sur cinq souffre d’une maladie chronique, conséquence de facteurs comportementaux comme la sédentarité, la malnutrition, la consommation d’alcool ou le tabac, mais aussi des facteurs environnementaux comme la pollution dans l’air. Pour pallier cela, une solution : la prévention des risques liés au développement des maladies chroniques non transmissibles. L’idée étant de sensibiliser les plus jeunes en trouvant, par exemple, des solutions pour réduire les inégalités face à l’accès aux soins. Un moment de réflexion et de partage qui a permis de rouvrir le débat en vue d’une meilleure santé pour tous !

Photo : Samuel Walheer

 

L’équipe d’Hospichild était donc présente à ce symposium, accompagnée par des collègues de l’Observatoire de la santé et du social. Plusieurs membres du service Aide aux personnes de Vivalis avaient également fait le déplacement. Parmi eux, David Hercot, coordinateur médical pour la prévention, et invité durant le symposium. Durant son intervention, il a rappelé que pour réduire les inégalités liées à la santé à Bruxelles, il serait bénéfique d’utiliser l’approche par bassins (la cartographie des cinq bassins d’aide et de soins). Ceci permettrait de s’adapter aux populations locales et d’investir de manière plus structurée. Il a ajouté : « Au fond, ce n’est pas uniquement le budget qui manque. Les actions de promotion doivent encore être développées. Il y a eu le plan alcool et le plan tabac mais il faudrait aussi le faire pour la pollution de l’air. Pour changer les choses, il est nécessaire d’aller sur le terrain, dans les communes et dans les quartiers. »

{Communiqué de presse des Mutualités Libres}

La Belgique à la traîne…

La Belgique est à la traîne en matière de prévention. Elle y consacre actuellement à peine 2 % de son budget de soins de santé, ce qui est inférieur à l’objectif de 5 % fixé par l’OMS. Ce pourcentage est même inférieur à la moyenne européenne de 3 %. Investir davantage dans la prévention des maladies (au moins 3 % du budget total des soins de santé) serait un scénario win-win car chaque euro investi dans des mesures préventives serait rentable. Du point de vue des patients et de la population en général, les gains seraient également énormes.

Importance de la prévention

Notre directeur général, Xavier Brenez, souligne que la prévention se concentre sur les maladies chroniques et non transmissibles. En Belgique, la prévalence de ces maladies est supérieure à 20 %, et elles constituent une cause majeure de la perte d’années de vie en bonne santé. Les maladies chroniques sont étroitement liées à divers facteurs de santé tels que le tabagisme, la consommation d’alcool, l’alimentation, la sédentarité, ainsi qu’à des facteurs environnementaux comme la pollution atmosphérique. Des études montrent d’ailleurs que notre système de soins de santé a un impact de 30 % sur la santé des patients, tandis que les conditions de vie, le salaire, et l’éducation représentent entre 70 et 90 % des facteurs modifiables de la santé.

Amélioration des mesures de prévention

Pour aller vers une politique de prévention optimisée, nous avons exploré au cours du symposium l’aspect de la prévention par niveaux, à savoir :

  1. Niveau macro : un cadre stratégique uniforme avec des objectifs de santé nationaux et des indicateurs mesurables, qui favorise la collaboration interinstitutionnelle.
  2. Niveau méso : le renforcement des initiatives locales, suivant l’exemple de la “Ville-Santé” de Cork en Irlande, où une gouvernance locale proactive s’est avérée efficace.
  3. Niveau micro : cibler les comportements individuels, comme la prévention de l’obésité aux Pays-Bas et l’amélioration de l’accès aux dépistages en Belgique.

Défis institutionnels

Le système belge de soins de santé est fragmenté, avec des compétences réparties entre les différents niveaux de pouvoir. Cette structure entrave la coordination et l’efficacité de la politique de prévention. À Bruxelles, par exemple, la présence de multiples entités compétentes crée des problèmes de coordination. Une approche différente, basée sur des diagnostics de quartier ou socio-économiques, est nécessaire pour s’attaquer aux inégalités spécifiques.

Importance de la santé dans toutes les politiques (HiAP)

Les déterminants sociaux ont un impact significatif sur la santé et la qualité de vie. Il est essentiel d’adopter une approche qui tienne compte des besoins fondamentaux tels que le logement, la mobilité et la nutrition. Il ne s’agit pas seulement de la “ santé dans toutes les politiques ”, mais aussi de la “ santé pour toutes les politiques ” : tous les domaines d’action bénéficient d’une bonne santé. Il est essentiel de convaincre les décideurs politiques des avantages économiques et sanitaires de la prévention.
L’action locale et la coopération intersectorielle sont mises en avant pour intégrer la santé dans tous les domaines politiques.

Gouvernance et budget

Des progrès ont été réalisés en matière de collaboration depuis la pandémie de COVID-19, mais il reste nécessaire d’améliorer l’alignement entre les acteurs et les niveaux de gouvernement pour atteindre les objectifs en matière de santé. Il est essentiel de responsabiliser les gouvernements : les gouvernements fédéral et régionaux devraient partir d’objectifs de santé communs et veiller à ce que les actions soient ciblées et aient un impact. Il y a une pénurie de ressources et un manque d’harmonisation entre les différents niveaux de gouvernement.

Intervention combinée sur le mode de vie (GLI)

Le programme néerlandais d’intervention combinée sur le mode de vie (GLI) a été présenté. Ce projet vise à enseigner un mode de vie plus sain grâce à des programmes de soins qui combinent une alimentation plus saine, davantage d’exercice physique et un changement de comportement. Près de la moitié des participants ont perdu au moins 5 % de leur poids et ont témoigné d’une meilleure qualité de vie. Les Mutualités Libres ont étudié la faisabilité de la mise en œuvre d’un programme similaire en Belgique.

Débat et collaboration

Les professionnels de la santé ont débattu de l’implémentation de la GLI en Belgique. Luc Lipkens, de Gezond Leven, a souligné l’importance de la confiance entre les médecins et les organisations vers lesquelles sont orientés les patients. Le professeur Bart Van der Schueren, de l’UZ Leuven, a appelé à une plus grande collaboration multidisciplinaire et à un meilleur partage des connaissances entre les prestataires de soins de santé. Damien Wathelet, d’Axxon, a souligné l’importance pour les professionnels de la santé de disposer de suffisamment de temps et de formation pour bien collaborer.

Conclusion

La prévention est bel et bien la clé d’une population en meilleure santé. La politique doit sensibiliser davantage les citoyens et promouvoir une approche multidisciplinaire. La prévention ne se limite pas à la sensibilisation et à l’information ; il s’agit également de lutter contre les inégalités en matière de santé en s’attaquant aux déterminants sociaux et aux facteurs environnementaux qui influent sur notre santé.

 

Mis en ligne par Samuel Walheer

 

À LIRE AUSSI : 

Récap des sujets qui ont marqués l’année 2024 sur Hospichild !

L’année 2024 a été riche en rencontres et en découvertes pour l’équipe d’Hopichild. De nombreux articles (près d’une centaine), autant en français qu’en néerlandais, ont permis de mettre en valeur de nouveaux projets et pléthore d’infos inédites autour du secteur pédiatrique bruxellois. Florilège de ceux qui ont été les plus consultés, partagés ou commentés sur notre site ou via nos réseaux sociaux. 

Pour rappel, Hospichild est un site d’infos et de ressources autour de l’enfant hospitalisé, malade ou handicapé, en Région bruxelloise. En plus du contenu permanent, revu et corrigé par d’éminent.e.s professionnel.le.s du monde pédiatrique, nous publions des articles d’actualité, des reportages, des interviews… Et ce, plusieurs fois par semaine, depuis plus de 18 ans. Parmi les articles de 2024, certains sortent quelque peu du lot et ont davantage attiré l’attention de nos lecteurs. Petit récapitulatif (du plus récent au plus ancien de l’année 2024).

Des Massages Magiques pour les enfants atteints d’un cancer

« Massages magiques » est une initiative tout droit venue de France, débarquée en Belgique début 2023. Ces massages un peu particuliers sont notamment prodigués aux enfants hospitalisés dans les services d’oncologie des Cliniques Universitaires Saint-Luc et de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola. La Fondation contre le Cancer a récemment annoncé être fière de soutenir cette initiative : « Ce projet précieux s’inscrit dans notre mission d’accompagnement des enfants atteints d’un cancer, ainsi que de leurs parents et proches aidants ».

Découvrir l’initiative Massages Magiques

Clowns en milieu de soins, à quand une fédération professionnelle ?

Dans le cadre du Festival « Espèce(s) de Clown(e)s », la 1ère édition belge dédiée aux arts clownesques et associés, un focus sur les clowns en hôpital s’est déroulé au théâtre de La Montagne Magique ; « pour mieux goûter à ce qu’apporte un clown dans les milieux d’accueil, d’aide et de soins »L’équipe d’Hospichild a assisté à une partie de l’après-midi qui mettait en valeur, lors d’une table ronde, les histoires singulières de sept personnalités en lien avec le milieu. Tous étaient d’accord pour lancer un appel aux pouvoirs publics : « À quand une fédération professionnelle de clowns en hôpital ? »

Les moments forts de la table ronde sur le métier de clown en hôpital

Programme de revalidation pour soigner la douleur chronique chez les enfants

Pour pallier la douleur chronique chez les jeunes, l’Hôpital des Enfants (HUDERF) propose depuis quelques années un programme de revalidation basé sur une approche dite « biopsychosociale »; un accompagnement individualisé par une équipe pluridisciplinaire qui, pour la traiter, reconnait la douleur chronique dans un ensemble de causes à effets. Car, selon les statistiques, la douleur chronique touche près de 30% des enfants en âge scolaire. Et la plupart du temps, elle ne se voit pas, ou très peu, mais elle impacte considérablement le quotidien des plus jeunes. En effet, elle affecte le bien-être physique, les interactions sociales, la scolarité ou encore les moments de temps libre.

En savoir plus sur ce programme axé sur la douleur de l’enfant

Thérapie canine : l’Hôpital des Enfants franchit le pas

L’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF) vient de l’annoncer : un petit chien nommé Tika a rejoint l’unité des soins intensifs. Cette initiative innovante, soutenue par Kids Care, vise à améliorer le bien-être des jeunes patients et de leurs parents grâce à la thérapie assistée par l’animal.

 Découvrir le petit chien Tika et ses bienfaits 

L’autisme au cinéma : deux films lumineux pour sortir les familles de l’ombre

« Ezra », production américaine à gros budget avec un casting cinq étoiles et « En attendant Zorro », documentaire belge tourné avec peu de moyens, sont deux nouvelles sorties cinéma aussi émouvantes l’une que l’autre. Elles ont un point commun majeur : la volonté de mettre en avant les familles confrontées à l’autisme de leur enfant, pour les sortir de l’ombre, en parler, déstygmatiser. 

Notre avis sur ces deux films sur l’autisme 

Traiter le TDAH chez les jeunes grâce au jeu vidéo, c’est possible !

Durant son récent congrès annuel à New-York, l’APA (American Psychiatric Association) a présenté les résultats de leur dernière étude. Elle démontre que certains jeux vidéos peuvent avoir des effets positifs sur les symptômes du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) auprès des enfants et des adolescents. De bonne augure donc pour tous les parents inquiets pour l’état de santé mentale de leurs enfants.

Les jeux vidéos pour enfants TDAH

« Handicap.brussels » : la toute nouvelle plateforme pour aider les bruxellois en situation de handicap

Ça y est, le nouveau portail dénommé handicap.brussels a été lancé ! En ligne depuis mai 2024, le projet tire sa source d’une étroite collaboration entre le Service PHARE (COCOF) et Iriscare (VIVALIS). L’objectif du site est ni plus ni moins de simplifier la vie des personnes en situation de handicap en répondant à leurs besoins, et ce tout au long de leur vie. En fonction de la demande provenant d’une aide ou un service en particulier, la plateforme permet de centraliser l’information nécessaire et surtout de la rendre plus accessible !

 À quoi s’attendre sur « handicap.brussels » ?

20 km de Bruxelles : courir pour la bonne cause, quelle bonne idée !

En cette journée mondiale de la course à pieds, impossible de ne pas parler du plus grand événement sportif de Belgique : les 20 km de Bruxelles. Ce défi annuel et inclusif rassemble des coureurs de tous âges et de tous niveaux. L’objectif : courir pour soi – pour sa santé et son bien être – ou pour une bonne cause. Pour certain.e.s, c’est aussi l’occasion d’entraîner avec soi des personnes qui ne pourraient pas le faire seul. C’est le cas de l’asbl Cap’s qui, comme d’autres associations, a décidé de monter un groupe de coureurs pour mettre en avant le handisport.

Focus sur les associations soutenues lors de la course 

Peinture thérapeutique et envoûtante, « Les Clefs d’Elise » dévoile ses secrets

Elise est artiste peintre autodidacte. Avec son projet « Les Clefs d’Elise », elle souhaite transmettre et diffuser les vertus thérapeutiques de l’art en général et de la peinture en particulier. Depuis peu, ses toiles et ses fresques sont exposées au cœur des lieux de soins, entourées de personnes vulnérables, d’autant plus perméables à la beauté. Hospichild a voulu vivre, en direct, l’expérience du beau et de l’apaisement par l’art et s’est rendu à la Cité Sérine, un hébergement thérapeutique, où Elise apposait le dernier coup de pinceau à sa toute dernière fresque colorée et envoûtante.

Quels sont les bienfaits de la peinture pour les enfants malades ? 

Santé mentale : la Maison de soins psychiatriques « Titeca » s’agrandit !

Le Centre Hospitalier Jean Titeca est en passe d’augmenter son offre dédiée aux adolescents en souffrance psychique. Grâce à l’acquisition de deux bâtiments pour sa Maison de Soins Psychiatriques, le Centre pourra bientôt proposer plus de places et réduire le temps d’attente dû à une demande continue en Région bruxelloise. Un nouveau projet thérapeutique va également être mis en place. Une bonne nouvelle donc pour les adolescents et leurs parents, qui peinent souvent à trouver une aide appropriée à leurs besoins.

Découvrir les nouveaux espaces à Titeca 

Les Câlineurs de bébés prennent soin des nouveau-nés prématurés depuis 2019

Le 21 janvier était la journée mondiale du câlin. Et quoi de mieux que de câliner des êtres fragiles et sensibles tels que les bébés (parfois prématurés) pour leur apporter bien-être et protection. Depuis 2019, l’association les Câlineurs de bébés en a fait son activité principale ; d’abord uniquement au sein de l’Hôpital des Enfants et ensuite également au sein d’autres hôpitaux bruxellois comme l’hôpital Delta.

Pour câliner des bébés hospitalisés

 

LIRE TOUS NOS ARTICLES DE 2024 sur la partie ACTU de notre site Hospichild.be

Sofia Douieb, pour l’équipe d’Hospichild

#RareMaisNombreux : pour soutenir la campagne sur les maladies rares, tous les moyens sont bons !

Le 28 février 2025 aura lieu la journée mondiale des maladies rares. Pour l’occasion, l’association belge RaDiOrg partage sa campagne de sensibilisation, avec comme slogan « More than you can imagine (Rare mais nombreux) » ! Cette année, les thématiques qui entourent la campagne sont le pouvoir de la résilience et de la connexion.


Pour rappel, RaDiOrg est l’association belge des personnes atteintes de maladies rares. Par le biais de son alliance nationale avec Eurordis, le pendant européen des maladies rares, l’association œuvre, tant au niveau national qu’international, dans la lutte pour les droits et le bien-être des personnes atteintes de maladies rares. Son objectif principal est d’améliorer la qualité de vie des personnes touchées par des maladies rares, en plaidant pour des diagnostics rapides et précis, des soins de santé adaptés, un accès optimal aux médicaments orphelins, et des ajustements visant à améliorer l’intégration sociale. RaDiOrg joue un rôle essentiel en fournissant une plateforme d’échange d’informations et d’expertise entre les personnes atteintes de maladies rares, favorisant ainsi une compréhension mutuelle et un soutien essentiel.

L’idée de la campagne

Pour illustrer les thématiques de la nouvelle campagne de RaDiOrg, des vidéos témoignages présentent les histoires de quatre familles provenant des quatre coins du monde – l’Australie, le Rwanda, la Bulgarie et l’Argentine – touchées par un cancer rare, des maladies métaboliques, génétiques ou neurologiques rares. Pour apporter son soutien et populariser les maladies rares, le grand public est invité à participer de différentes manières : décorer sa maison, poser du vernis de différentes couleurs sur ses ongles, réaliser une vidéo ou une photo, en parler autour de soi, le tout avec l’appui incontournable des réseaux sociaux. Le compte à rebours est lancé, à vous de jouer !

Comment y prendre part ?

En Belgique, près de 500.000 personnes sont touchées par une maladie rare. Cela les impacte dans leur quotidien et touche également leur entourage. De nombreuses maladies rares sont méconnues et il est donc difficile d’apporter un accompagnement adapté. De plus, elles sont souvent invisibles, elles positionnent les personnes impactées dans une condition marginale par rapport aux normes sociétales et les conditionnent dans un sentiment de solitude. Pour apporter du soutien, un élan de solidarité est donc lancé par le biais de cette campagne. Cela permet aussi de faire évoluer les mentalités au sujet des maladies rares, ainsi que la recherche en faveur des prises en charge spécifiques. Dans le but de faire bouger les lignes, RaDiOrg propose différentes manières de prendre part à l’événement : partager ses couleurs, impliquer son entourage, organiser des actions, faire entendre sa voix ou encore partager la campagne.

→ Vers la campagne internationale

Une réalité pour beaucoup de familles

Il y a dix-neuf ans, Manzi Ndamukunze et sa femme, Solange, ont appris que leur fils, Algas, était atteint du syndrome de Williams (WS), une maladie génétique rare qui peut entraîner une déficience intellectuelle, des traits de personnalité uniques et des problèmes cardiaques. À seulement huit mois, Algas a subi sa première opération du cœur, entamant ainsi un voyage qui allait façonner leur vie. Depuis, il a subi trois autres chirurgies cardiaques, toutes essentielles pour l’aider à vivre le plus pleinement possible. En mars, il a célébré son 20e anniversaire, une étape importante pour lui et sa famille. Inspirés par leur expérience, Manzi et Solange ont fondé Centre-Alliance à Kigali, au Rwanda, pour soutenir d’autres enfants atteints de maladies rares. Centre-Alliance, qui a ouvert ses portes à l’occasion de la Journée des maladies rares en 2020, se concentre sur la sensibilisation, l’enseignement des compétences de vie et la création d’un environnement inclusif pour les enfants atteints de maladies rares. » L’histoire de Manzi et Algas (Rwanda) pour la campagne Rare Disease Day

↓ Vidéo de la campagne Rare Disease Day 2025 ↓

Pour la petite histoire

Depuis son lancement en 2008, la Journée internationale des maladies rares a joué un rôle essentiel dans la construction d’une communauté internationale des maladies rares. En effet, RaDiOrg est actuellement composé de 80 associations de maladies rares spécifiques ainsi que des centaines de membres individuels atteints d’une maladie pour laquelle il n’existe pas d’association. Tout le monde est invité à prendre part à la sensibilisation : les familles, les soignants, les professionnels de la santé, les chercheurs, les cliniciens, les décideurs, les représentants de l’industrie ou encore le grand public. Via son site web, RaDiOrg aide les organisations de patients, les défenseurs des droits des patients et les autres personnes intéressées à faire campagne, en leur mettant à disposition des outils adéquats (flyers, affiches,etc) traduits dans une centaine de langues.

 

Samuel Walheer

 

À LIRE AUSSI : 

 

Résultats prometteurs pour la réforme des soins psychologiques en Belgique

Depuis le 1er septembre 2021, la Belgique a révolutionné l’accès aux soins psychologiques de première ligne. Trois ans plus tard, les résultats sur la population semblent prometteurs. 410 022 personnes ont déjà bénéficié de cette offre, réparties entre 145 533 enfants et adolescents (jusqu’à 23 ans) et 264 489 adultes, selon les derniers chiffres de l’Agence intermutualiste et mis en valeur au sein d’un récent communiqué de Frank Vandenbroucke, ministre de la Santé publique. Il y déclare d’ailleurs : « Ces chiffres montrent que la nouvelle convention atteint son but ».

{Communiqué de Frank Vandenbroucke}

La réforme des soins de santé mentale, que le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke a lancée au cours de cette législature est non seulement un investissement sans précédent pour rendre les soins psychologiques beaucoup plus accessibles et abordables, mais aussi un véritable changement systémique, aussi bien dans l’approche que dans la manière d’aborder les soins de santé mentale. L’objectif de cette réforme est de créer une santé mentale maximale et de garantir des soins de santé mentale de qualité : proches, accessibles et à bas seuil.

Un accès élargi et des coûts réduits

La nouvelle convention permet aux personnes en difficulté psychologique de consulter un psychologue ou un orthopédagogue conventionné. Cette aide peut être proposée dans divers lieux : cabinets privés, écoles, centres sociaux, prisons ou encore cabinets de médecins généralistes.

  • Première séance : entièrement gratuite.
  • À partir de la deuxième séance : 11 euros pour les adultes ; 4 euros pour les personnes bénéficiant de l’intervention majorée.
  • Séances de groupe : 2,5 euros.
  • Pour les jeunes jusqu’à 24 ans : gratuité totale.

Frank Vandenbroucke a souligné l’importance de réduire les barrières financières : « L’objectif était de rendre les soins de santé mentale les plus accessibles possible. Nous constatons aujourd’hui des avancées importantes. »

Approche locale et préventive

L’un des objectifs majeurs de la réforme est de rapprocher les soins des lieux de vie des bénéficiaires. Cette approche locale permet de détecter plus rapidement les signaux inquiétants, en particulier chez les jeunes, afin de prévenir les problèmes psychologiques à long terme.

« Nous avons précisément veillé à ce que l’offre destinée aux enfants et aux jeunes jusqu’à l’âge de 23 ans soit gratuite. En brisant le tabou sur le bien-être (ou le mal-être) mental et en décelant plus tôt les signaux inquiétants, nous pouvons éviter de nombreux problèmes psychologiques à long terme », a ajouté le ministre.

Investissement inédit dans la santé mentale

Cette réforme représente un changement systémique dans la manière d’aborder la santé mentale en Belgique. L’objectif est de garantir des soins psychologiques de qualité, accessibles à tous et à faible seuil.

Frank Vandenbroucke conclut avec satisfaction : « Les personnes concernées arrivent à trouver l’aide dont elles ont besoin, et l’aide est aussi de plus en plus locale et proche des lieux de vie des adultes, mais aussi des enfants et des jeunes. »

La réforme, en place depuis trois ans, porte donc ses fruits, tout en ouvrant la voie à une santé mentale mieux intégrée dans le système global de soins.

 

Partagé par Sofia Douieb

À LIRE AUSSI :

« Semaine des handicaps 2024. On y va ? » : des activités accessibles à tous à Bruxelles !

Le 3 décembre 2024 aura lieu la Journée internationale des personnes en situation de handicap. Pour la troisième année consécutive, la Ville de Bruxelles organise, en partenariat avec plusieurs associations, une multitude d’activités dans notre capitale. L’occasion idéale pour sensibiliser le grand public à l’inclusion de cette population souvent discriminée. Une semaine durant laquelle il sera possible de participer à des journées sportives, des visites guidées, des pièces de théâtre, des ateliers d’écriture ou encore des expositions. À ne manquer sous aucun prétexte du 29 novembre au 7 décembre !

L’année passée, l’équipe d’Hopichild partageait un article à propos de la précédente édition : « Deuxième édition de la semaine des handicaps : la Ville de Bruxelles soutient les activités inclusives ».  Sur la même lignée, ce nouvel événement, organisé par la cellule Égalité des chances de la Ville de Bruxelles, propose des activités artistiques, informatives et même éducatives.

Notre ambition est claire : faire de Bruxelles une Ville plus inclusive, où chaque citoyenne et citoyen, quelle que soit sa situation, peut s’approprier l’espace public et les activités qui s’y déroulent. Grâce à notre plan d’action « BXL INCLUSIVE », lancé en 2018, nous continuons d’adapter nos infrastructures et nos projets afin qu’ils tiennent compte des réalités vécues par les personnes en situation de handicap. Cette Semaine des handicaps est un moment pour se rencontrer, pour échanger et, surtout, pour démontrer qu’ensemble, nous pouvons construire une société plus harmonieuse. » Philippe Close, bourgmestre de la Ville de Bruxelles

L’inclusion au cœur de l’événement !

En Belgique, on estime à 15% la population en situation de handicap. Tantôt visible, tantôt invisible, le handicap met souvent les personnes concernées dans des situations de discriminations (validisme) et rend difficile leur accessibilité dans certains lieux publics. Pour un « accès à tout et pour tous », les associations participantes à l’événement « Semaine des handicaps » ont adapté leur offre en prenant en compte les besoins des personnes en situation de handicap. En effet, elles proposent un large choix d’activités spécifiquement inclusives et ouvertes à tous ; la gratuité, ou presque, la liberté d’inscription ou encore les aménagements d’accessibilité (en fonction des différents handicaps). Cette semaine de sensibilisation sera certainement bénéfique, en remplissant différents objectifs :

  • Accepter les différences et renforcer la cohésion sociale.
  • Sensibiliser le grand public à l’importance d’ouvrir les lieux publics à tout le monde.
  • Permettre aux personnes en situation de handicap de participer aux activités culturelles ou sportives à Bruxelles.
  • Soutenir les associations actives dans le domaine du handicap.

 

 

La réalisation d’un développement véritablement durable pour les personnes handicapées nécessite que l’on se concentre très précisément sur les besoins et les droits qu’elles ont, non seulement en tant que bénéficiaires, mais aussi en tant que personnes contribuant activement à la vie sociale, économique et politique. » Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres

→ Consulter le programme complet de l’événement « Semaine des handicaps, on y va ? »

↓ Vidéo de présentation de la Semaine des handicaps 2024 (en langue des signes de Belgique francophone) ↓

Les associations participantes

En partenariat avec la Ville de Bruxelles, diverses associations ont fait le choix de prendre part à ce bel événement. En voici quelques-unes :

  • Bazaar Trottoir est un organisme qui souhaite montrer la ville depuis ce qu’elle a de plus populaire : ses trottoirs. Un point d’ancrage comme un fil rouge qui se déroule à travers des balades griffées et privées par thématiques (girl power, Bruxelles durable, street art, jusqu’aux balades « singles only ») ou par quartiers.
  • Diogène asbl est un service d’aide aux personnes sans-abris en Région de Bruxelles-Capitale, à travers le travail de rue, dans le but de construire des ponts entre la rue et le reste de la société.
  • École de Cirque de Bruxelles existe depuis 40 ans et favorise l’esprit critique, l’autonomie et la responsabilité. Une école qui renforce la confiance en soi et le développement de la personne dans sa globalité. « Les arts du cirque comme outil de développement de la personne ».
  • L’Ouvroir est une entreprise de travail adapté, dont leur atelier travaille de manière traditionnelle avec des techniques semi-industrielles pour la création d’ouvrages; le dos arrondi et le cartonnage dur.
  • Objectif, Mouvement pour l’égalité des droits ASBL dispose de trois services : le droit des étrangers, service cohésion sociale et des permanences socio-juridique.7 Midis poésie, ou « Les Midis », proposent depuis 76 ans des événements nomades, des conférences littéraires et des lectures performatives de 50 minutes.
  • Eyano asbl, qui signifie « réponse » a pour vocation fondamentale l’accueil de jour des seniors et plus précisément la problématique de l’isolement social. L’association offre un espace privilégié permettant de tisser des relations sociales entre les participant(e)s.
  • Théâtre Les Tanneurs est un lieu dédié à la création contemporaine, en théâtre et en danse. La création et l’innovation, la recherche, l’accompagnement et le soutien aux artistes, la citoyenneté, l’ouverture à l’international et aussi à la vie sociale du quartier des Marolles sont au centre des préoccupations du Théâtre Les Tanneurs.
  • AMA Jeunesse Gym est une organisation sportive située à Molenbeek-Saint-Jean,  Laeken Stade Roi Baudouin et Anderlecht Erasme et spécialisée dans le taekwondo- Parataekwondo
    Footfauteuil et Natation en inclusion.
  • 8e jour asbl a été fondée le 2 mai 2000 par des parents de jeunes adultes trisomiques, dont ceux de Pascal Duquenne et de Michèle Maes, tous deux acteurs dans le film. Elle dispose d’un centre de jour et d’habitats accompagnés.
  • Fédération Nationale pour la promotion des Handicapés – Régionale du Brabant. Il s’agit d’une asbl qui œuvre à l’inclusion des personnes en situation de handicap en leur proposant des activités de loisirs. Elle organise également des campagnes de sensibilisation, pour défendre leurs intérêts et les informer de leurs droits.
  • Arkadia asbl existe depuis 40 ans et organise des visites guidées de lieux historiques, musées, expositions, parcs et jardins. Pour l’heure, elle propose des visites guidées multisensorielles accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes.
  • La Centrale for contemporary art est situé en plein cœur de Bruxelles, Place Sainte-Catherine et est le centre d’art contemporain de la Ville de Bruxelles. Elle développe une vision engagée et décloisonnée de l’art, en lien avec la cité et la société.
  • Le Musée des Égouts et le Musée de la Ville de Bruxelles participe à l’événement en ouvrant ses portes au grand public.

 

→ Pour contacter la cellule Égalité des chances : egalitedeschances@brucity.be ou 02 279 21 50

 

Samuel Walheer