Plus de 4 millions d’euros viennent d’être débloqués par Valérie Glatigny, ministre, entre autres, de l’Aide à la Jeunesse en Fédération Wallonie Bruxelles, au profit de la prévention, de l’aide et de la protection de la jeunesse. La santé mentale des jeunes est en effet en grand danger depuis le début de la crise sanitaire et un coup de pouce pour les soutenir plus efficacement est certainement bienvenu.
Hospichild relayait justement, le 26 janvier dernier, un courrier alarmiste de 60 pédopsychiatres inquiets pour la santé mentale de ces jeunes. Ils déclaraient notamment : « Ils n’ont pas besoin d’encouragement. Ils ont besoin de mesures adaptées à leurs besoins psychiques et leurs besoins primaires. Ils ont besoin de perspectives claires. » Est-ce que les 4 millions d’euros débloqués sont une réponse à cela ? Quoi qu’il en soit, il faut espérer que cette mesure financière améliorera cette situation particulièrement sensible.
« La situation sanitaire a un impact lourd sur la santé mentale des jeunes »
Dans le communiqué de presse annonçant cette bonne nouvelle, la ministre de l’Aide à la Jeunesse, a souligné : “Nous devons continuer à soutenir celles et ceux qui, sur le terrain, réalisent un travail exceptionnel pour protéger, accompagner et soutenir les jeunes en cette période difficile”. Elle a ensuite ajouté : « La situation sanitaire et les mesures qui en découlent ont un impact extrêmement lourd sur la santé mentale, notamment pour les jeunes. Outre les mesures prises pour obtenir davantage d’équilibre entre mesures sanitaire et bien-être psychologique, il est aussi essentiel de soutenir les services d’aide à la jeunesse: ils se trouvent en première ligne. Ils réalisent un travail exceptionnel pour protéger et accompagner les jeunes les plus fragilisés par la situation difficile à laquelle ils sont confrontés. »
Soulager quelque peu les services d’aide à la jeunesse
En effet, les acteurs de première ligne sont confrontés à une amplification de certains phénomènes suite à la pandémie de COVID19 et aux mesures sanitaires: dégradation de la santé mentale des jeunes ; risques accrus d’actes violents ; décrochage scolaire et social… Des situations qui risquent d’amplifier le nombre de jeunes en situation de rupture sociale, familiale ou basculant dans la délinquance.
En outre, les services d’aide à la jeunesse sont confrontés à plusieurs difficultés pratiques, telle que la difficulté grandissante de se déplacer dans les familles du fait des mesures sanitaires ou l’augmentation de la charge de travail, un nombre grandissant de jeunes vivant de plus en plus mal les conséquences des mesures sanitaires prises pour endiguer la pandémie.
Le budget de 4 millions d’euros débloqué à l’initiative de Valérie Glatigny a pour objectif de renforcer les mesures de prévention, afin de soulager quelque peu les services d’aide à la Jeunesse.
Les familles d’accueil également soutenues
Ainsi, les services d’hébergement et de placement familial ainsi que les services d’accompagnement en famille seront également renforcés, tant pour faciliter la réintégration du jeune dans sa famille d’origine que pour accompagner au mieux sa famille d’accueil.
Les moyens dégagés permettront également aux services d’accrochage scolaire, les conseils de prévention (qui pourront, grâce aux moyens dégagés, lancer des appels à projets répondant aux défis auxquels ils sont confrontés) et aux services d’action en milieu ouvert d’intensifier leur travail afin de continuer à offrir aux jeunes un espace de socialisation propice à la reprise de la scolarité.
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