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Enfants et surdité : lancement de la campagne « Pas besoin de s’entendre pour se comprendre »

L’APEDAF, qui lutte pour l’épanouissement des enfants sourds et malentendants, lance sa nouvelle campagne « Pas besoin de s’entendre pour se comprendre ». Le but : mettre en avant les réalités vécues par les personnes sourdes dans l’espace public, ainsi que les solutions et aménagements faciles à appliquer pour que la communication soit plus facile.

Lors de la Journée Mondiale des Sourds en septembre dernier, Hospichild avait eu l’occasion de rencontrer les membres de l’APEDAF. Ils nous avaient confié le lancement, en novembre, de leur toute nouvelle campagne qui mettrait l’accent sur la communication entre les personnes sourdes et les personnes entendantes. Et la promesse est bien tenue puisque la campagne vient d’être révélée. Elle succède donc à la précédente sensibilisation dont Hospichild avait également parlé et qui se nommait : « Tu écoutes de la musique, attention aux risques ! » 

Communication, inclusion et autonomie 

Par cette campagne, l’APEDAF espère :

  • Faciliter la communication pour les personnes sourdes ou malentendantes dans l’espace public;
  • Permettre une meilleure inclusion des personnes sourdes dans la vie quotidienne;
  • Déconstruire les idées reçues liées à la communication sourds-entendants;
  • Rendre les personnes sourdes plus autonomes pour pouvoir entrer en communication avec les personnes entendantes.

Favoriser « l’entente » sourds-entendants

Aujourd’hui, 10% de la population est reconnue avec une déficience auditive plus ou moins importante. La communication est un besoin essentiel, pourtant les défis inhérents s’accentuent, notamment avec le port du masque lié à la crise sanitaire actuelle. L’APEDAF souhaite donc, grâce à leur campagne, accorder à la communauté sourde la visibilité qu’elle mérite dans l’espace public et montrer à la communauté entendante que de petits aménagements, très simples, peuvent être mis en place afin de faciliter la communication et, ainsi, favoriser l’inclusion des personnes sourdes et malentendantes dans la société.

Participer à la campagne

Pour permettre une belle visibilité de leur campagne, l’association a prévu toute une série d’outils et de supports à partager.  Notamment : • Des cartes reprenant l’arrêté ministériel concernant le port du masque lors d’une communication avec une personne sourde, à toutes les personnes sourdes et malentendantes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, désireuses d’acquérir cette carte. • Des badges et des stickers aux couleurs de la campagne et porteur de leur message pour rendre visibles les personnes et les établissements sensibilisés. • Une brochure d’information pour sensibiliser le grand public et toutes personnes intéressées ; cette dernière reprend des informations essentielles sur les modes de communication, mais également sur les aménagements pouvant être mis en place. • Des témoignages de parents, de jeunes, d’adultes sourds montrant que les bonnes pratiques existent afin de donner de l’élan aux personnes qui pourraient être réticentes. En bref, pour l’APEDAF, « Il est primordial de déconstruire les préjugés et de favoriser l’inclusion des personnes sourdes dans l’espace public, au même titre que les personnes entendantes. »

 

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4e vague du Covid : les pédiatres appellent à « faire preuve de bon sens »

La Covid Task force pédiatrique, regroupant des experts médicaux dans le domaine, conseille aux parents « de jouer la carte de la solidarité en faisant preuve de bon sens » face à la 4e vague d’infections au Covid-19.

Les pédiatres observent que le « visage de la pandémie a changé » tant dans la population générale que chez les enfants », d’une part en raison de la prédominance du variant delta et d’autre part, du fait que les personnes de plus de 12 ans ont pu être vaccinées.

« Faire preuve de bon sens »

Leurs conseils aux parents est dès lors de « faire preuve de bon sens », en gardant leur enfant à la maison entre autres quand il est malade et de le faire tester pour le Covid-19 si les symptômes correspondent.

Toutefois, lors du test, les pédiatres encouragent les parents à « insister » pour qu’une méthode non-invasive soit utilisée, comme un test salivaire ou un test nez-gorge.

Les pédiatres appellent à respecter « strictement » les périodes d’isolement et de quarantaine tant pour les enfants que pour les parents.

« Sobriété » également dans le nombre de contacts que les enfants peuvent accumuler en dehors de l’école. Les pédiatres invitent d’ailleurs à favoriser les activités en extérieur.

Visites et réunions de famille : plus de vigilance !

La solidarité joue aussi en protégeant les personnes les plus vulnérables, en ne leur rendant pas visite en cas de maladie ou contact à haut risque, pointent les pédiatres.

Si une visite a lieu, de la part d’un parent ou d’un enfant, les gestes barrières classiques sont de mise comme port du masque, la distanciation sociale et le lavage des mains, mais aussi en privilégiant une bonne ventilation. Le masque doit être adapté au visage de l’enfant, pointe encore la task force.

Un auto-test avant les réunions de familles, « surtout lorsqu’il y a des contacts intergénérationnels », est encore recommandé par les pédiatres, y compris pour les enfants.

Un Comité de concertation discutera ce mercredi 17/11 d’éventuelles nouvelles mesures à mettre en place pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus. En amont, le groupe d’experts pour la stratégie de gestion de la pandémie (GEMS ) a déjà préconisé d’élargir le port du masque notamment aux enfants à partir de 9 ans dans les écoles. Le PS a toutefois déjà manifesté son opposition catégoriquement au port du masque obligatoire pour les élèves de moins de 12 ans.

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Accidents domestiques : la Ligue des familles s’y attaque à pas de géants

Bien plus graves et courants qu’on pourrait le penser, les accidents domestiques sont la première cause, chez les enfants de 0 à 5 ans principalement, de blessures mortelles et de lésions menant à une invalidité. Autrement dit, des enfants meurent ou deviennent handicapés chaque année à cause d’un empoisonnement, d’une brûlure ou encore d’une chute survenue à leur domicile. C’est pour prévenir cela au maximum que la Ligue des familles, Gezinsbond et leur Maison des Géants sont en tournée en Belgique. 

©Sofia Douieb

Lorsque l’on pénètre dans cette géante maison aux meubles démesurés, le rire et l’étonnement sont les premiers réflexes. Ensuite, viennent la réflexion et la prise de conscience. Les dangers sont partout : une chaise bien trop haute, un couteau bien trop grand et tranchant en équilibre sur la planche à découper, un fer à repasser à un fil de tomber, un médicament gigantesque qui traîne, une poudre à lessiver à portée de main, une baignoire bien trop profonde…

Expérience virtuelle effrayante

À se procurer avant de rentrer dans la Maison des Géants, un audio-guide (en 6 langues !) indique, à chaque situation ou endroit dangereux, les bons gestes pour éviter les accidents : ne pas laisser traîner des objets inappropriés, mettre des protections aux prises, ne jamais laisser l’enfant seul dans la baignoire ou sur le tapis de change, ranger les médicaments et produits de nettoyage en hauteur ou dans une armoire fermée à clé… Depuis cette année, les réalités augmentée et virtuelle sont également au programme pour rendre l’expérience encore plus réaliste, voire plus effrayante.

Des chiffres préoccupants

Si la Ligue des familles insiste tant pour prévenir les accidents domestiques, c’est parce que les chiffres sont absolument ahurissants. Comme la Ligue l’indique : « Des études européennes montrent que le nombre d’accidents mortels dans et autour du logement est trois fois plus élevés que ceux en voiture. Les accidents domestiques sont même la première cause de blessures mortelles et de lésions menant à une invalidité. »  Pour rappel, la Maison des Géants existe depuis plus de 30 ans du côté flamand. Pour Bruxelles et la Wallonie, c’est une première.

À qui s’adresse la Maison des Géants ?

Lors de la présentation de la Maison des Géants aux professionnels du secteur de l’enfance, Elke Van den Brandt, ministre de la Mobilité et de la Sécurité routière notamment, a pris la parole : « Ce genre d’initiative ludique est d’une importance capitale pour faire prendre conscience à toute personne en charge de l’éducation d’un enfant de rester vigilant à chaque instant ! »  Autre intervention, celle d’un membre de l’association Pinocchio qui veille aux intérêts et au bien-être des enfants ou adolescents brûlés en Belgique. L’asbl complète et contribue à la prévention des accidents domestiques auprès des 300.000 familles ayant un enfant de moins de 5 ans ou auprès des grand-parents ou encore auprès des professionnels de l’enfance.

→ Plus d’infos sur l’événement sur le site de la Maison des Géants

→ La Maison des Géants est en tournée jusqu’en avril 2022 partout en Belgique

 

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Victoire des pédiatres au Conseil d’État : les bébés ont à nouveau un visage !

C’est officiel, et c’est une très bonne nouvelle pour le monde pédiatrique belge : le Conseil d’État a partiellement annulé l’arrêté royal du 2 décembre 2018, portant exécution de la loi du 19 juillet 2018 relative au financement groupé des soins hospitaliers à basse variabilité (pour lesquelles il n’y a pas de complication). C’est une réelle victoire pour les principes défendus par les associations de pédiatres belges qui se battent depuis près de deux ans pour cette cause. 

©Wavemakers

 

Pour rappel, début 2019, les pédiatres belges (au travers de l’Académie de Pédiatrie et des associations qui la composent) se sont mobilisés contre la loi sur le financement des soins « à basse variabilité » initiée par la ministre de la Santé Maggie De Block (avec notamment la campagne « Donnez-nous un visage »). À l’époque, ils avaient conjointement, avec l’ABSyM (Association Belge des Syndicats Médicaux), décidé d’introduire deux recours : l’un au conseil constitutionnel contre la loi du 19/07/2018 au motif de discrimination du nouveau-né, et un autre au conseil d’état contre les arrêtés d’application du 02/12/2018. Presque deux ans plus tard, les pédiatres ont enfin gagné !

Un financement discriminatoire, surtout pour les nouveaux-nés

Le problème avec cet arrêté et le financement groupé qu’il impliquait, c’était surtout au moment d’un accouchement, car la mère et l’enfant partageaient le même forfait. Ce qui veut dire que les éventuelles complications d’un nouveau-né n’étaient pas prises en charge puisque ce dernier était assimilé à sa mère et n’avait donc pas d’identité propre. Pour les pédiatres belges, il s’agissait là de discrimination. Et cette injustice est à présent résorbée !

Violation du principe d’égalité

Le Conseil d’État a donc tranché. Il se joint à l’avis des pédiatres en déclarant que pour les nouveau-nés présentant un niveau de gravité 3 ou 4 et relevant des groupes de patients liés aux accouchements, il existe un risque de réduction du niveau de protection de la santé durant la période de séjour de la mère à l’hôpital. En soumettant ces nouveau-nés, durant la période de séjour de la mère à l’hôpital, au même système de financement que les nouveau-nés présentant un niveau de gravité 1, l’AR viole donc le principe d’égalité. « Ce principe d’égalité est même violé deux fois », explique le Groupement Belge des Pédiatres de Langue Française sur son site web. « Car tous les autres patients présentant un niveau de gravité 3 ou 4 sont exclus de la portée du financement par montant prospectif global, alors que ce n’est pas le cas pour les nouveau-nés présentant un niveau de gravité 3 ou 4 durant la période où la mère séjourne encore à l’hôpital. »

 

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Nouveau Centre de rééducation pour enfants polyhandicapés à Anderlecht

Inauguré début octobre, le nouveau Centre de rééducation pour enfants polyhandicapés d’Anderlecht est une initiative du CREB (Centre de Rééducation de l’Enfance à Bruxelles). 30 nouvelles places y sont désormais disponibles et viennent compléter l’offre de soins du Centre de jour de Woluwe, en place de l’autre côté de la ville depuis 35 ans.  

Outre la création de nouvelles places et la réduction de la longue liste d’attente, le nouveau Centre du CREB à Anderlecht permet aux enfants polyhandicapés du Nord-Ouest de la Région d’éviter des longs trajets et d’améliorer leur qualité de vie. Il soulage ainsi la vie de nombreuses familles.

Pallier les soucis de transport et réduire la liste d’attente

Ce nouveau Centre d’Anderlecht est un projet initié par le CREB dès 2017. L’idée est partie du fait que beaucoup d’enfants handicapés se déplaçant au Centre CREB de Woluwe devaient faire de nombreux kilomètres et passer plusieurs heures par jour dans les transports spécialisés. Il était donc urgent de créer une nouvelle structure de l’autre côté de la ville pour accueillir ceux qui y habitent.

Danielle Vandenbossche, directrice du CREB, souligne à la RTBF la réalité des trajets et l’importance d’une prise en charge adaptée pour l’enfant et ses parents : « C’était très important puisque l’autre centre se situe de l’autre côté de la ville. On a donc voulu créer un deuxième centre à Anderlecht de telle sorte que les enfants passent le moins de temps possible dans les transports. Pour se rendre au centre de Woluwe-Saint-Lambert, pour certains enfants, ça veut dire 1h30 de trajet minimum le matin. Ça dépend un peu de la circulation, et la même chose le soir. Donc on a des enfants qui arrivaient déjà fatigués le matin. Ici, on a mis les enfants sur le site d’Anderlecht qui habitent évidemment de ce côté-ci de Bruxelles. » Cette meilleure répartition géographique des enfants entre les deux centres CREB permettra donc :

  • Une diminution de la longueur des trajets pour les enfants (10 places).
  • La création de 20 nouvelles places d’accueil.
  • Une optimisation des ressources tant financières qu’humaines (personnel et familles).
Photo : CREB 2 – Anderlecht

Manque criant de places à Bruxelles

Aujourd’hui en Région bruxelloise, seuls quatre centres peuvent accueillir les enfants polyhandicapés. Ce qui est évidemment trop peu pour répondre à toutes les demandes. Pour parler en chiffres concrets, 77 enfants polyhandicapés de moins de 18 ans sont inscrits sur la liste de l’Interface des situations prioritaires du Service Phare. Parmi ces 77 enfants, 18 figurent également sur la liste d’attente du Centre de jour du CREB. Et ceux qui y sont inscrits n’ont aucune autre possibilité puisque les deux centres semblables au CREB sont également complets. Même constat pour l’école, qu’elle soit ordinaire ou spécialisée : plus aucune place de disponible. « Pourtant, il n’est plus à rappeler que l’éducation est un droit fondamental. Plus tôt l’accueil de l’enfant polyhandicapé est réalisé, plus vite nous lui permettons de développer des capacités d’inclusion », rappelle finalement la directrice du CREB.

Plus de détails sur le document de présentation du CREB 2 d’Anderlecht

 

 

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