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«Health Impact Coalition» formée par 8 ONG belges en faveur d’un accès universel à la santé

Pour défendre un accès universel à la santé, huit ONG belges ont tout récemment créé une nouvelle alliance appelée la Health Impact Coalition. Actives dans le domaine de la santé, ces associations unissent leurs compétences pour défendre le droit à la santé pour tous et toutes ; à savoir Action Damien, Chaîne de l’Espoir, Handicap International, Light for the World, Médecins du Monde, Médecins Sans Vacances, Memisa et Viva Salud.

{ Communiqué de presse d’Action Damien (organisation médicale belge non marchande) }

Alors que les systèmes de santé sont fragilisés par les crises politiques, économiques, climatiques et sanitaires et que les moyens budgétaires consacrés à la coopération internationale diminuent de 25%, huit ONG belges actives dans le domaine de la santé ont décidé d’unir leurs forces pour proposer des solutions durables, inclusives et innovantes.

Un contexte difficile qui exige des réponses nouvelles

Aujourd’hui, 4,5 milliards de personnes n’ont toujours pas accès aux services de santé de base et 2 milliards sont confrontées à des difficultés financières en raison des coûts de santé (OMS).

Les systèmes de santé sont mis à rude épreuve par les épidémies, le changement climatique, les conflits ou l’instabilité politique. Sans oublier la résistance microbienne qui menace le succès des soins et la guérison partout dans le monde.  À cela s’ajoutent des défis structurels : fragmentation des services, manque de ressources et réduction des budgets. Les moyens budgétaires dévolus à la coopération internationale sont rabotés par tous les pays donateurs, y compris la Belgique qui vient d’annoncer une réduction de 25 % à l’occasion du dernier accord budgétaire fédéral.

Afin de répondre à ce contexte fragile, huit ONG belges créent une coalition qui s’appuie sur une solide expérience opérationnelle internationale, une expertise belge reconnue, des partenariats solides en ce inclus Enabel et l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers où elles font avancer la recherche. Ces ONG – qui placent les populations les plus vulnérables au cœur de leur action –  travaillent chaque jour à renforcer les systèmes de santé, soutenir le personnel soignant, les structures sanitaires et les communautés affectées. Elles contribuent au déploiement de politiques de santé équitables.

« Le monde change et les systèmes de santé sont sous pression. En s’alliant au sein de la Health Impact Coalition, notre volonté est de réinventer la coopération et de proposer des solutions concrètes et positives pour la santé de chacun » explique Elies Van Belle, Directrice générale – Memisa.

Une réponse stratégique à la baisse des financements

Face à la réduction de 25 % des moyens dévolus à la coopération internationale, Health Impact Coalition choisit de mieux coordonner, mieux cibler et maximiser l’impact de ses actions grâce une approche collective.

« Alors que les besoins croissent, que les impacts construits pendant de longues années s’effondrent, nous risquons de devoir faire plus avec moins. Nous choisissons  d’avancer en synergie avec davantage de ciblage,  en misant sur nos complémentarités et une expertise médicale belge pour atteindre un impact plus significatif » insiste Pascale Barnich, Directrice générale – Action Damien.

Contrairement à un simple réseau temporaire, Health Impact Coalition est une alliance à long terme, fondée sur une stratégie commune, des engagements partagés et une expertise combinée. La coalition œuvre à mettre en commun des expertises complémentaires :  renforcer la prévention, réduire les transmissions, améliorer la qualité des soins tant en première ligne qu’au sein des hôpitaux. Cela permettra aux patients d’être accompagnés par des professionnels de la santé mieux outillés et de bénéficier de soins et de structures sanitaires plus robustes afin de garantir une prise en charge globale des conditions de santé visibles, invisibles et mentales indispensables pour garantir une réinsertion digne et durable.

Des collaborations concrètes : des solutions qui se matérialisent déjà

L’une des forces de la coalition réside dans la mise en commun d’expertises variées, qui permet des approches innovantes, inclusives et intégrées.

Par exemple, Light for the World soutient les personnes touchées par des troubles visuels, Memisa travaille sur le renforcement de l’accès aux soins de santé primaires, Handicap International sur l’inclusion des populations les plus vulnérables, tandis que Médecins du Monde renforce les approches de santé globale et mentale. Des interventions chirurgicales spécialisées, comme celles menées par la Chaîne de l’Espoir ou encore des actions communautaires contre la stigmatisation complètent ces programmes.

En RDC, un consortium hospitalier réunissant encore notamment Médecins Sans Vacances, la Chaîne de l’Espoir et Action Damien partagent leurs pratiques dans différents hôpitaux de Kinshasa pour améliorer la qualité de la prise en charge. D’autres exemples montrent comment, en intégrant dans un même hôpital des services complémentaires (ophtalmologie, réadaptation, santé mentale, chirurgie spécialisée, etc.), les patients bénéficient d’un parcours fluide, complet et coordonné. Un changement structurel qui serait impossible pour une ONG seule.

La coalition prévoit d’agir sur les quatre continents :  en Afrique, Asie, Amérique latine et au Moyen-Orient, là où la collaboration peut multiplier l’impact.

« La santé est un droit fondamental, pas un privilège » rappelle Erwin Telemans, président de la coalition. « Trop de personnes rencontrent encore des obstacles à l’accès aux soins en raison de la fragilité ou de la fragmentation des systèmes. Grâce à Health Impact Coalition, nous contestons cette réalité et élaborons des solutions durables, quels que soient le contexte et les enjeux politiques».

Améliorer les soins et la recherche grâce aux données de santé, une récente enquête des Mutualités Libres

Hospichild était présent au symposium annuel organisé par les Mutualités Libres intitulé « Données de santé : le cœur battant des soins de demain ». L’occasion de partager les récents résultats de leur enquête réalisée auprès de la population belge. Confiance, échange et utilisation intelligente des données de santé, il s’agit là d’une réelle préoccupation, pour les patient.e.s, les prestataires de soins, les politiques publiques mais aussi pour la recherche et pour l’avenir des soins en Belgique.

Photo : Samuel Walheer ©

 

{Communiqué de presse des Mutualités Libres (Partenamut)}

Selon un rapport de l’OCDE, les données de santé représentent aujourd’hui près de 30 % de l’ensemble des données produites dans le monde. Pourtant, seules 3 % sont réellement exploitées pour orienter la prise de décision. Face à ce paradoxe, l’échange et l’utilisation des données de santé occupent désormais une place centrale dans les priorités politiques, tant en Belgique qu’au niveau européen. De nouvelles initiatives, telles que le Belgian Integrated Health Record (BIHR), l’Espace européen des données de santé (EHDS) et la création de la Health Data Agency (HDA), visent à faciliter le partage des données, tant au service des soins aux patients que pour les besoins des politiques publiques et de la recherche.

Encore trop peu de confiance

L’enquête montre que 37 % des Belges n’ont pas ou peu confiance dans la façon dont leurs données de santé sont utilisées. Les principales préoccupations sont la cybersécurité (47 %), le manque de clarté quant à la finalité de l’utilisation des données (46 %) et leur utilisation à des fins commerciales (32 %). La confiance dans l’usage et la gestion des données de santé varie selon les acteurs. Les prestataires de soins inspirent le plus de confiance (79 %), suivis par les mutualités (68 %). Les pouvoirs publics (41 %) et les entreprises (25 %) obtiennent un résultat nettement inférieur. Le monde académique se situe entre les deux (53 %).

Le paysage belge des données changera radicalement dans les années à venir. Le succès de cette transition dépendra de la confiance que les citoyens accordent à la gestion, la sécurisation et l’échange de leurs données », précise Xavier Brenez, directeur général des Mutualités Libres. Nous allons devoir expliquer clairement aux citoyens pourquoi le partage des données de santé est si important : pour identifier de nouveaux besoins, élaborer de nouveaux remboursements, augmenter l’efficacité et améliorer les soins grâce à l’innovation. » ​

La littératie numérique en matière de santé reste un défi

Deux Belges sur trois (62 %) ont consulté leurs données de santé via une plateforme de santé numérique au cours des six derniers mois. Les informations les plus consultées concernent les résultats de laboratoire (62 %), les résultats d’examens médicaux ou de traitements (49 %) et les prescriptions de médicaments (39 %). Pourtant, près de la moitié d’entre eux (48 %) déclarent qu’ils utiliseraient ces plateformes plus souvent s’ils recevaient des explications plus claires et une assistance à l’utilisation. Les Belges connaissent encore mal leurs droits en matière de données de santé. Si six Belges sur dix savent qu’ils peuvent avoir accès aux données de santé, seuls un sur cinq (18 %) a déjà exercé ce droit. Ils sont encore moins nombreux à savoir qu’ils peuvent faire rectifier (36 %) ou supprimer (28 %) des données.

Le Belge veut prendre le train du numérique, mais pas sans point d’ancrage », déclare Xavier Brenez. « Nous devons veiller à ce que chacun comprenne ce qu’il voit dans son dossier numérique de santé et connaisse ses droits. L’accompagnement est tout aussi important que la technologie. Le plan d’action interfédéral pour le renforcement des compétences numériques en santé, approuvé plus tôt cette année, arrive donc à point nommé.« 

Besoin de coordination et de transparence ​

Selon les Mutualités Libres, une coopération cohérente entre les différentes autorités et institutions est nécessaire pour coordonner l’implémentation des nombreuses initiatives.

Aujourd’hui, il y a un manque de coordination et de communication transparente. Il est essentiel qu’un chef de projet interfédéral coordonne les initiatives en matière de données » selonM. Brenez. Les différents acteurs, dont les mutualités, ne sont pas suffisamment impliqués. »

→ Plus d’informations : Mutualités Libres

 

 

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« Semaine des handicaps 2025. On y va ? », une 4e édition pour toujours plus d’inclusion !

Du 27 novembre au 5 décembre 2025, la Ville de Bruxelles organise la 4e édition de sa « semaine des handicaps ». Un large choix d’activités, aménagées en fonction des handicaps, sont proposées dans différents lieux culturels et sportifs en plein cœur de la capitale. Une excellente manière de célébrer la journée internationale des personnes en situation de handicap – célébrée le 3 décembre – et de sensibiliser le grand public à leur inclusion dans la société. Des activités gratuites mais sur inscription.

Ville de Bruxelles ©

Pour mettre sur pieds cette nouvelle édition, la Ville de Bruxelles a pu compter sur des partenaires, des associations, des bénévoles travaillant ensemble en faveur des personnes en situation de handicap. Le public participant aura l’occasion de choisir entre différentes activités inclusives : projections de film, conférences, visites guidées, spectacles, activités sportives ou encore concerts.

Notre volonté est claire : renforcer une Ville inclusive, accueillante et solidaire, où chaque citoyenne et chaque citoyen, avec ou sans handicap, peut s’exprimer, créer, bouger et participer pleinement à la vie collective. Avec notre plan d’action «BXL Inclusive», nous poursuivons nos efforts pour rendre les services de la Ville plus accessibles, soutenir l’emploi des personnes en situation de handicap et promouvoir une culture inclusive dans toutes les sphères de la vie bruxelloise. » Delphine Houba, Échevine en charge de l’Égalité des Chances pour la Ville de Bruxelles.

3,2,1, c’est parti !

Bien que d’autres activités sont proposées en journée, une conférence aura lieu pour marquer l’ouverture de cette 4e édition. Celle-ci s’intitule « Rien sur nous sans nous : violences faites aux femmes et minorité de genre en situation de handicap, où en est-on ? ». La conférence se donnera en compagnie de l’association pionnière Persephone avec Ann Van den Buys, F.R.i.D.A collective avec Shahin Mohammad et Ensenca et aura lieu à l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Voici à quoi s’attendre : « Les femmes et personnes issues des minorités de genre en situation de Handicap sont particulièrement exposées à des violences. Selon un rapport d’Unia de 2022, la Belgique n’a pas de données précises et les associations de terrain manquent. Ce vide est un frein aux procédures de prévention, sensibilisation pour contrer ces violences. » 

→ Intéressé.e.s ? Rendez vous le jeudi 27 novembre à 14h à l’Hôtel de Ville de Bruxelles (Salles des Milices – Grand Place, 8 – 1000 Bruxelles)

→ 4e édition pour la Semaine des handicaps à Bruxelles

La Semaine des Handicaps, c’est bien plus qu’un programme d’activités. C’est un moment pour affirmer haut et fort que Bruxelles est une ville où chaque personne a sa place – sur une scène de théâtre, dans un stade, au cœur d’un débat ou au détour d’une rue. Cette année encore, spectacles, expositions, projections, conférences et ateliers sont conçus pour être accessibles à toutes et tous. » Delphine Houba, Échevine en charge de l’Égalité des Chances pour la Ville de Bruxelles.

Liberté, égalité et inclusion

En Belgique, on estime à 15% la population en situation de handicap. Tantôt visible, tantôt invisible, le handicap met souvent les personnes concernées dans des situations de discriminations (validisme) et rend difficile leur accessibilité dans certains lieux publics. Pour un « accès à tout et pour toustes », les associations participantes à l’événement « Semaine des handicaps » ont adapté leur programmation en prenant en compte les besoins des personnes en situation de handicap. En effet, elles proposent un large choix d’activités spécifiquement inclusives et ouvertes à tous ; la gratuité, ou presque, la liberté d’inscription ou encore les aménagements d’accessibilité (en fonction des différents handicaps). Cette semaine de sensibilisation sera certainement bénéfique pour toustes, en remplissant différents objectifs : accepter les différences et renforcer la cohésion sociale, sensibiliser le grand public à l’importance d’ouvrir les lieux publics à tout le monde, permettre aux personnes en situation de handicap de participer aux activités culturelles ou sportives à Bruxelles ou encore soutenir les associations actives dans le domaine du handicap.

 

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Journée mondiale du diabète : une piqûre de rappel toujours nécessaire

Comme chaque année, le 14 novembre, c’est la journée mondiale du diabète. En Belgique, une personne sur trois ignore qu’elle est diabétique et la maladie touche pas moins de 3.300 enfants et adolescent.e.s. Pour prévenir ou dépister un diabète précoce, un programme d’autogestion existe, des applications à tester avec validation d’un.e professionnel.le de la santé, un test en ligne ainsi que des actions de sensibilisation. Celles-ci sont organisées partout dans le monde – 166 dans pas moins de 63 pays – à l’initiative de la Fédération Internationale du Diabète en charge de la JMD.

Pour rappel, le diabète est une maladie qui se caractérise par un taux de glycémie (teneur du sang en glucose) élevé et récurrent. Si elle n’est pas prise en charge, la maladie peut entraîner des complications parfois irréversibles et dangereuses comme des maladies chroniques ou cardiovasculaires, des lésions oculaires… Pour gérer la maladie, un régime alimentaire particulier et une activité physique sont indispensables et complémentaires à un traitement médicamenteux. Le diabète de type 1, appelé également diabète juvénile est une maladie auto-immune dont les signes déclencheurs sont les suivants : fatigue anormale, bouche sèche, urine fréquente ou perte de poids. Le diabète de type 2, lui, est bien plus rare chez les jeunes et se déclare davantage après l’âge de 40 ans. Il est une conséquence d’une surcharge pondérale ou d’un manque d’exercice physique.

Programme d’autogestion du diabète pédiatrique

Lorsque votre enfant est atteint de diabète, il est possible pour lui d’être suivi par un programme d’autogestion de la maladie. L’assurance soins de santé INAMI, via la mutuelle, peut intervenir financièrement dans ce programme. Le suivi a alors lieu au sein de centres spécialisés et permet ensuite à l’enfant de gérer sa maladie de manière plus autonome. Pour bénéficier d’un tel suivi, l’enfant ou l’adolescent.e doit répondre à certains critères comme ne pas avoir plus de 17 ans, avoir un diabète de type 1 ou de type 2, avoir de l’hyperinsulinisme qui engendre des hypoglycémies, souffrir d’hypoglycémies organiques. Les centres proposent alors un programme avec plusieurs volets : accompagner le.la jeune et ses parents dans l’autogestion de son diabète, accompagner le.la jeune et ses parents socialement et émotionnellement, informer l’école par la prévention et assurer un traitement adapté si besoin, mettre à disposition le matériel nécessaire à l’autosurveillance de la glycémie, rendre accessible une permanence téléphonique joignable à tout moment, mettre en place un réseau de soins urgents pour le.la jeune patient.e, ses parents et le médecin traitant, afin de garantir un suivi adéquat et individualisé.

→ Plus d’infos sur le programme

La Journée mondiale du diabète (JMD) est la plus grande campagne de sensibilisation au diabète au monde, touchant un public mondial de plus d’un milliard de personnes dans plus de 160 pays. Elle est célébrée chaque année le 14 novembre, jour de l’anniversaire de Sir Frederick Banting, qui a co-découvert l’insuline avec Charles Best en 1922. La Journée mondiale du diabète a été créée en 1991 par la Fédération internationale du diabète (FID) avec l’Organisation mondiale de la santé et est devenue une Journée officielle des Nations Unies en 2006 avec l’adoption de la résolution 61/225 des Nations Unies. » Lu sur le site de la Fédération Internationale du Diabète

Une journée mondiale

La Fédération Internationale du Diabète (FID) invite donc d’une part les associations internationales, les universités, les hôpitaux ou encore les organismes de santé publiques à prendre part au rassemblement mondial en proposant une activité dans leur zone géographique. D’autre part, elle propose des actions de sensibilisation à destination, cette fois, des adultes, comme un quiz destiné aux personnes diabétiques leur permettant d’estimer dans quelle mesure leur diabète au travail a un impact sur leur bien-être. Pour apporter un soutien supplémentaire, elle propose également aux personnes touchées par la maladie de simplement partager leur vécu et même d’envoyer une lettre personnalisée au ministre de la santé de son pays pour le relayer ensuite auprès des Nations Unies à Genève.

Des applications pour gérer son diabète

Il existe plusieurs applications qui peuvent apporter une aide afin de gérer son diabète. Celle-ci n’est pas exhaustive et est à discuter avec son médecin traitant pour validation : Khteller, Gluci-check, Diabhealth, Diabète gourmand, Mon Glucocompteur, MySugr, VeryDiab, OneTouch, Fatsecret. Par exemple, DiabHealth est une application – développée il y a un peu plus de deux ans à Wavre – destinée à simplifier la vie des personnes diabétiques. Elle permet, entre autres, de collecter une série de données sur la personne (taux de glycémie, repas, activités sportives), pouvant être utiles à la prise en charge du patient lors d’une consultation à l’hôpital ou auprès d’un professionnel de la santé. En accès gratuit, l’application requiert cependant un coût mensuel si l’on souhaite avoir accès à certaines fonctions. Par exemple, la personne diabétique peut envoyer une photo de son assiette à l’application qui évalue le teneur en glucides des aliments. Ce qui permet finalement au.à la patient.e de calculer les doses d’insuline nécessaires. « Le but de notre appli est d’alléger la charge mentale des patients diabétiques. Et si, grâce à cela, je peux réussir à faire quelque chose de mon diabète, j’en serai très heureux », déclare, à La Libre, Gauthier Bohyn, cofondateur de l’application.

→ Vers l’application

Faire le test en ligne

Pour le diabète de type 2, le groupe Multipharma organise des évaluations au sein de ses 243 pharmacies. Il s’agit d’un test de dépistage, appelé Findrisc (Finnish Diabetes Risk Score) et reconnu à l’international, qui permet d’évaluer le risque de développer du diabète dans les dix ans à venir. Une fois le test réalisé, les personnes qui présentent un risque élevé de développer le diabète reçoivent une lettre du pharmacien, ainsi qu’un livret de bons conseils d’hygiène de vie, afin de réduire les facteurs de risques. Il leur est ensuite demandé de contacter leur médecin traitant afin d’effectuer des tests plus approfondis.

→ Multipharma

Association du diabète en Belgique

L’association du diabète existe depuis 1942 et a pour vocation d’accompagner les personnes diabétiques, de tout type et de tout âge, dans la gestion de leur maladie. Des personnes elles-mêmes diabétiques et des professionnels de la santé travaillent ensemble avec comme missions :

  • Encourager la prévention et le dépistage précoce de la maladie.
  • Offrir aux personnes diabétiques, à leurs proches et aux professionnels de santé, des informations à jour et validées scientifiquement.
  • Améliorer la prise en charge médicale des patients afin de minimiser le risque de complications.
  • Représenter les personnes diabétiques auprès des autorités de santé.
  • Soutenir la recherche fondamentale et clinique.

→ Événement pour professionnels de la santé : rencontres de diabétologie 2025

→ Pour contacter l’ADD

 

 

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Sortie Ciné : « L’intérêt d’Adam » interroge les enjeux de l’hospitalisation d’un enfant

Le 15 octobre dernier sortait le film « L’intérêt d’Adam » ; une plongée dans l’univers pédiatrique où ce qui prime est le bien-être de l’enfant. Mais que faire quand la mère est jugée inapte à en prendre soin, alors qu’elle semble au contraire être la plus indiquée dans les moments de détresse ? Une soignante essayera de faire preuve d’humanité, même si ça implique de déroger à la loi… L’équipe d’Hospichild a vu le film sous l’angle de notre expertise en la matière.

Anamaria Vartolomei (la mère) et Léa Drucker (l’infirmière) – Capture d’écran d’une scène du film « L’intérêt d’Adam »

 

Nous en parlions déjà en mai dernier au moment du Festival de Cannes lors duquel « L’intérêt d’Adam » avait été mis à l’honneur : Un film belge sur l’univers pédiatrique en ouverture de la Semaine de la Critique à Cannes. En Belgique, le long métrage réalisé par Laura Wandel vient tout juste de sortir au cinéma. En voici le synopsis :

Adam, 4 ans, est hospitalisé pour malnutrition à la suite d’une décision de justice. Lucy, l’infirmière en chef autorise la mère d’Adam à rester auprès de son fils au-delà des heures de visite fixées par le juge. Mais la situation se complique quand celle-ci refuse une nouvelle fois de quitter son fils. Dans l’intérêt de l’enfant, Lucy fera tout pour venir en aide à cette mère en détresse. »

Quand la loi se heurte à l’instinct

Le film questionne : jusqu’où peut-on aller “dans l’intérêt de l’enfant” ? Lucy veut bien faire, mais les règles sont claires ; la mère n’a droit qu’à quelques heures de visites par jour à cause de la suspicion de maltraitance. Rebecca, rongée par une culpabilité latente, s’accroche à son fils comme à une ultime planche de salut. Ce conflit moral devient le cœur du film : ni méchante ni sainte, chacune agit selon ses propres limites. Le scénario explore les zones grises des relations humaines dans un cadre médical ultra-réglementé. Si les parents ou les soignants ont des droits bien spécifiques dans ce contexte, l’enfant en a tout autant : lire notre page sur les droits du patient mineur.

Une mise en scène immersive et nerveuse

Laura Wandel filme caméra à l’épaule, dans des couloirs étroits et des pièces sans lumière naturelle. Tout est fait pour transmettre la pression, l’urgence et l’enfermement. Le film ne s’étire jamais (73 minutes seulement), mais concentre une rare intensité. Les dialogues sont minimalistes, les silences lourds. On est au plus près des corps, des respirations, des décisions. Le réalisme brut de la mise en scène rappelle le style des frères Dardenne, dont la réalisatrice se rapproche. On retrouve en effet ce côté haletant du monde des soins dans le dernier film des frères belges : « Jeunes mères » : immersion au cœur d’une maison maternelle.

Léa Drucker et Anamaria Vartolomei : duel au sommet

Le film repose entièrement sur le duo féminin. Léa Drucker, tout en retenue, incarne une soignante investie jusqu’à l’épuisement, tandis que Anamaria Vartolomei déploie une émotion brute, à fleur de peau. Leur affrontement, tout en regards, tensions et micro-gestes, donne au film sa force émotionnelle. L’Intérêt d’Adam n’est pas un long métrage de grandes déclarations, mais un cri discret, poignant, sur ce que signifie protéger un enfant… quand personne ne détient la vérité.

 

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