Un lieu symbolique de recueillement pour les parents touchés par le deuil périnatal, des groupes de paroles mensuels, des carnets pour les bébés décédés ; ce sont là les trois initiatives récemment mise en place par le Pôle Mère-Enfant de l’hôpital Delta (groupe Chirec) afin d’accompagner et accueillir des parents endeuillés.
Le mardi 15 octobre dernier, journée mondiale du deuil périnatal, des sages-femmes, des psychologues ou encore des néonatologues de l’hôpital Delta inauguraient, à l’arrière du bâtiment, « Le Jardin des Etoiles »; un endroit de recueillement et d’apaisement destiné aux parents ou aux familles d’enfants décédés. Cette dernière initiative s’ajoute à celles déjà mise en place par l’hôpital dans le but, comme l’a exprimé la néonatologue Brigitte Sepulchre à La Libre, « d’aider les parents à passer ce cap difficile dans les meilleures conditions ».
Jardin des Étoiles
Dans ce jardin unique en Belgique, quatre urnes en terre cuite ont été installées. Chacune porte le nom d’une constellation comme Andromède ou Cassiopée. Elles offre la possibilité aux parents d’y glisser un médaillon sur lequel ils peuvent graver un prénom, une date… en souvenir de leur enfant défunt. L’idée de ce projet initié par plusieurs professionnels de soins du Pôle Mère-Enfant de l’hôpital Delta est avant tout de permettre à ces familles d’avoir un endroit précis et symbolique où se recueillir. Car certains parents « sont dans une vraie culpabilité. Ils ont donné la mort, plutôt que la vie. Le deuil périnatal rompt l’ordre naturel. », indique à La Libre Caroline Grégoire, psychologue pour le groupe Chirec.
Groupes de parole
Sur le site web de ce groupe hospitalier justement, un article introduit et explique le bien-fondé des groupes de parole pour parents endeuillés en période périnatale : « Cet espace de paroles commun permet aux parents d’y trouver un accompagnement ainsi qu’un soutien psychologique. Ils pourront également partager leur expérience de perte avec d’autres parents ayant vécu une expérience semblable. » Une fois par mois, de 18h à 19h30 à l’hôpital Delta, Caroline Grégoire et Brigitte Sepulchre, toutes deux évoquées plus haut, prendront le temps d’écouter et d’échanger autour du « travail de deuil que chacun vit et traverse de manière personnelle, en fonction de son propre rythme et de sa temporalité. »
Carnet de l’enfant mort
Enfin, une infirmière de l’hôpital a également imaginé des carnets pour les bébés morts. Les parents peuvent y inscrire le prénom de leur enfant, y glisser une mèche de cheveux ou un bonnet de naissance… Un petit livret qui est destiné, comme les autres initiatives proposées (et non pas imposées), à aider les parents à surmonter ce cap difficile dans les meilleures conditions.