La Maison Ronald McDonald de Bruxelles offre un foyer paisible et chaleureux aux parents d’enfants hospitalisés à l’UZ Brussel ou dans d’autres hôpitaux à proximité. Les parents, les frères et sœurs peuvent y séjourner à deux pas de l’hôpital pour aller voir l’enfant malade tous les jours. Ce dernier peut ainsi maintenir son équilibre émotionnel pendant son séjour à l’hôpital et recevoir autant d’amour et de soutien que nécessaire. Ce qui est fondamental pour le bon déroulement du processus de guérison, qui, selon une étude, serait grandement accéléré si les enfants sont entourés par leur famille. Un tel lieu est donc essentiel à bien des égards. Hospichild s’y est rendu pour vous et a eu droit à une visite des lieux par Ingrid Vanlerberghe, la directrice de la Maison. Reportage.
Comme sortant de terre, un cube vitré interpelle et dénote dans le paysage verdoyant. Une banderole, une affiche et un écriteau indiquent discrètement : Fonds Ronald McDonald pour les enfants de Belgique – « Keeping families close ». C’est le bon endroit. La porte s’ouvre sur une cage d’escalier baignée d’une lumière orangée reflétée par les vitres recouvertes d’un filtre coloré.
Au bas des marches, Ingrid Vanlerberghe, la nouvelle directrice des lieux, arbore un grand sourire. « Bienvenue à la Maison Ronald McDonald », lance t-elle avec enthousiasme. Autour de nous, l’espace est immense et entièrement tourné vers les deux immenses terrasses. Le soleil se reflète ici et là sur les murs blancs, donnant une impression de chaleur et d’extrême luminosité. La visite peut commencer.
Un lieu de répit ouvert aux familles d’enfants hospitalisés
Inaugurée en novembre 2019 par le Fonds international Ronald McDonald, la Maison du même nom, première à Bruxelles, 368e dans le monde, est flambant neuve et chaleureuse. Elle est décorée avec goût, pleine de couleurs et les lieux semblent avoir été pensés pour offrir à la fois des espaces communs et des coins plus cosy où l’intimité est respectée.
« Nous sommes ici dans l’espace de vie composé d’une cuisine toute équipée et d’un grand coin repas. Les familles peuvent se faire à manger, prendre un café, se servir des boissons (mises à disposition gratuitement) », commence Ingrid d’entrée de jeu. « Mais c’est aussi un lieu de vie pour socialiser avec d’autres résidents et sortir de l’isolement. D’autant plus qu’ils sont tous confrontés à l’hospitalisation de leur enfant et peuvent donc partager leur expérience commune et se sentir moins seuls. Pour les fratries, une salle de jeux avec télévision et multiples peluches, jouets, légos… est libre d’accès. Une autre petite salle, plus isolée, avec un canapé et une bibliothèque, permet d’avoir plus d’intimité quand, par exemple, les grands-parents viennent à la Maison. Et puis bien sûr, les deux grandes terrasses offrent la possibilité de s’aérer ou de prendre le soleil. Dans l’espace nuit, dix belles chambres, avec vue sur la forêt, sont toutes composées de deux lits confortables, d’une toilette séparée et d’une grande salle de douche. » Ce confort peut paraître superflu ou secondaire dans des moments douloureux tels que la maladie et l’hospitalisation d’un enfant, mais il permet au contraire d’améliorer le repos des familles et de leur offrir de réels moments de répit.
Des conditions d’accès peu restrictives
Pour accéder à la Maison, que ce soit pendant une nuit ou pendant plusieurs mois, peu de conditions sont imposées. La seule restriction, c’est que l’enfant soit bel et bien hospitalisé dans un hôpital à proximité, quel qu’il soit. Une fois hébergées, les familles doivent contribuer à hauteur de 15 euros par jour (5 euros avec le tarif social). Malgré cela, et certainement à cause du Covid-19, la capacité maximale est rarement atteinte. « Je ne comprends pas pourquoi les familles ne font pas plus souvent appel à nous alors que les hôpitaux, surtout l’UZ, parlent forcément de la Maison comme solution d’hébergement… », s’étonne la directrice qui aimerait que l’établissement serve au maximum de parents ou frères et sœurs en détresse.
Activités et initiatives en cours ou à venir
Freinées par la pandémie, les activités à la Maison Ronald McDonald n’ont pas pu pleinement se développer. Ce ne sont pourtant pas les idées qui manquent de la part des trente bénévoles qui se succèdent à la Maison. Maintenant que les initiatives peuvent reprendre plus ou moins sereinement, il est par exemple question de proposer aux résidents des soins à domicile (coiffeur, pédicure, massage…), des cours de cuisine, du jardinage, du soutien aux familles, des animations pour les enfants (chasse aux oeufs à Pâques, visite du père Noël…)
Mais Ingrid Vanlerberghe met en garde : « Les activités, c’est bien, mais on ne veut rien imposer de trop lourd aux familles. L’idée première c’est qu’ils se reposent et qu’ils n’aient pas à se préoccuper d’autre chose que de leur enfant malade. La salle commune ne doit pas être trop encombrée ou bruyante et le choix de participer, ou non, à une activité devra être pris en concertation avec l’ensemble des résidents. »
Les autres actions du Fonds Ronald McDonald en Belgique
En Belgique, le Fonds Ronald McDonald pour les Enfants ne s’est pas contenté de financer la Maison du même nom. Il soutient également, depuis plusieurs années, d’autres initiatives telles que l’action « Offrons un sourire » ou la distribution massive, à tous les enfants hospitalisés, d’un lapin en peluche à la période de Noël. Concernant « Offrons un sourire », c’est un projet qui a pour but d’aider financièrement et affectivement les familles d’enfants nés avec une fente labiale, maxillaire ou palatine. Depuis 2001, le projet a déjà aidé plus de 1.600 enfants.
Contact et informations
Voici quelques liens vers les projets tout juste évoqués :
- Site web de la Maison Ronald McDonald de Jette. Si vous souhaitez visiter la Maison, une porte ouverte est organisée le 15 mai prochain.
- Tout savoir sur le projet « Offrons un sourire ».
- Pour tout autre renseignement, envoyez un e-mail à info@fondspourlesenfants.be ou appelez le +32 2 307 76 00.
Sofia Douieb
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